Mondialisation

Introduction 2

Transformation des relations industrielles aux Etats-Unis : la montée du Néolibéralisme 3

La conception néolibéral du travail 4
L’exemple de l’industrie automobile américaine 5
Passage à une économie néolibérale : l’exemple de la Russie Postsoviétique 7

Les effets de la mondialisation des capitaux et de la finance sur le marché du Travail : contraction despolitiques américaines 8

Conclusion 10

Bibliographie 11

Introduction

Le rapport annuel de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) publié au début du mois dernier attire notre attention sur un nombre flagrant de violations des droits syndicaux sur la scène internationale en 2007. Pis encore, le rapport met en lumière de nombreux épisodes de violence envers les représentants destravailleurs, certains ayant conduit à la mort de 91 d’entre eux, principalement en Amérique latine. Bien que la répression syndicale par la violence ne soit pas caractéristique des pays industriels avancés, le rapport y dénonce plusieurs mesures avilissantes auprès des syndicats (CSI 2007). La crise financière et économique mondiale qui fait rage pèse lourdement sur les travailleurs. Ces derniersécopent de la volonté du patronat, souvent proche du Gouvernement, de maintenir ses marges bénéficiaires. En ce sens, les salariés sont souvent les premiers à écoper face au stratégies de contrôle des coûts. Le Gouvernement Harper nous en a livré un exemple dans les dernières semaines alors qu’il présenta à l’Assemblé Nationale en réponse à la crise, des mesures qui comprenaient la suspension dudroit de grève des fonctionnaires fédéraux. Même si le Premier Ministre s’est rétracté dans les jours suivants suite au tollé engendré chez les syndicats et les partis de l’opposition, l’exemple nous rappelle la perte de vitesse du syndicalisme depuis la fin du « long boom » économique suivant la deuxième guerre mondiale.
D’emblée, depuis la monté de la globalisation et des idées néolibérales,plusieurs prétendrent que le syndicalisme est incompatible avec les nouveaux modèles productifs des pays avancés. D’ailleurs, de nombreux syndicats locaux, par exemple dans le secteur de l’automobile Nord-Américain ne cessent de faire des compromis pour maintenir en emploi leurs travailleurs. Affaiblis, ces syndicats semblent adopter une stratégie syndicale de service envers leurs membres plutôtque celle de confrontation face à l’asymétrie du rapport capital-travail. L’évolution des relations industrielles à travers le développement de l’économie néolibérale et la diffusion des idées du Consensus de Washington auraient-t-elles miné l’efficience syndicale et derrières les « rationalisations » des grandes firmes en réponse à la mondialisation se cacheraient-elles des stratégies dedésyndicalisation ? Nous croyons que la réponse se trouve dans le fait qu’en prétendant que les idées keynésiennes étaient obscelètes, les pouvoirs politiques ont dès les années 1980 entamé une réforme des relations industrielles qui, guidé par le paradigme néolibéral, tente d’affaiblir ou même d’éliminer les syndicats. Aussi, pour reprendre le titre du célèbre essai de l’économiste Paul Krugman : nouscroyons que « la mondialisation n’est pas coupable », c’est plutôt la dérive du néolibéralisme qui est fautive (1998). Nous développerons notre réponse en traçant dans un premier temps un bref portrait de la transformation des acquis syndicaux aux États-Unis. Par la suite nous nous pencherons sur les effets de la montée des idées néolibérales et leurs effets défavorables pour les travailleurs etleurs représentants. À cet égard, nous présenterons à titre d’exemple les effets des politiques néolibérales dans l’industrie automobile américaine et dans la transformation de la Russie postsoviétiques. Finalement en conclusion, nous tenterons de présenter des alternatives à l’érosion du syndicalisme dans le contexte historique de la crise mondiale actuelle.

Transformation des relations…