Analyse du poème de baudelaire « je te donne ces vers afin que si mon nom, … » du recueil les fleurs du mal.
Le narrateur de ce poème, qui s’exprime à la première personne du singulier, offre ce sonnet à une femme qu’il tutoie. Il parle de sa notoriété dans les temps lointains qui sera due à sa productionpoétique. Tandis que la femme ne sera pas reconnue par le public, ce qui fait enrager » je » car les lecteurs ne savent pas reconnaître la beauté de la femme.
Dans le premier quatrain, lenarrateur utilise le verbe » aborde » comme sujet de » mon nom « . Cette métaphore évoque une traversée du » nom » du poète dont le terme serait les » époques lointaines « . Il indique ici sa possible futurenotoriété mais il se place à un niveau supérieur par rapport aux personnes du futur. Cette supériorité se fait ressentir dans le mot » rêver « , ainsi que dans l’expression » cervelles humaines « . Cettesynecdoque réduit l’être humain à une simple cervelle, cela lui donne une connotation péjorative qui lui enlève tout rêve, esprit. Le locuteur le place donc, en le désignant ainsi, en inférioritéintellectuelle, spirituelle par rapport à lui. De plus, le terme » rêver » donne au narrateur un statut d’être indispensable pour égayer les esprits fades des humains et donc un statut d’immortalité.Cette immortalité se retrouve dans la métaphore qui suit. Dans celle-ci l’auteur qualifie son nom de » vaisseau « . Une connotation de grandeur et d’indestructibilité, de résistance se ressent dans cemot qui évoque un navire lourd et de grande dimension. L’idée d’une traversée, déjà suggérée dans le verbe aborder, se retrouve dans ce terme. Alors qu’avant il évoquait la fin du périple, ici c’est latraversée en elle-même qui est évoquée. Se qualifiant de la sorte, le locuteur ne doute pas de sa renommée future ou du moins de son insubmersibilité dans les temps futurs. Un autre terme lié à lanavigation s’ajoute à eux. Il s’agit du mot » aquilon » qui désigne un vent du Nord froid et violent. Ce terme archaïque donne un aspect supplémentaire à la traversée. Alors que le nom du locuteur est…