Candide a las vegas
Candide à Las Vegas
Un soir après la grande bataille de l’armée de Bulgares, à laquelle Candide avait participé, il se mit avec ses soldats autour d’un feu et dormit à la belle étoile. Candide commença alors à rêver d’un monde meilleur…
Candide se retrouva soudainement devant les grands jets d’eau du casino Césars à Las Vegas, et fut époustouflé par la puissance de ces eaux qu’il crutvenir du centre de la terre. Une femme, habillée de manière étrange selon Candide, l’invita alors à entrer dans un grand palais de verre. Candide, encore perdu dans ses pensées, ne répondit pas mais la suivit sans se poser de questions. Une fois à l’intérieur de ce grand palais, Candide aperçut des machines avec trois symboles qui tournaient et écrivaient « Jackpot » aussitôt que trois mêmessymboles s’alignaient. Il distingua également des tables ovales chiffrées, et des personnes autour qui déposaient au fur et à mesure des jetons de toutes les couleurs dessus. Elle lui demanda s’il préférait jouer à la roulette ou au Black Jack. Lorsque Candide comprit enfin qu’elle voulait parler de l’étrange machine et des tables chiffrées, il hésita un instant puis accepta, persuadé qu’il n’auraitrien à y perdre. L’hôtesse lui demanda combien de jetons il souhaitait ; Candide réfléchit longuement, et ce fut la femme qui prit l’initiative : elle lui tendit cinq cent mille dollars en jeton et lui déclara: « Voici votre crédit ». Candide pensa qu’il était vraiment dans la meilleure ville du meilleur des mondes possibles. N’était-ce pas génial? Ici, on n’utilisait pas de pièces de bronze oud’argent, mais des jetons à volonté! C’était du moins ce qu’il croyait.
Il dépensa tous ses jetons. Il en gagna parfois mais en perdit bien plus. Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul. Pris par le jeu, Candide ne voulait pas s’arrêter là et voulut en commander davantage à la femme. Celle-ci fut surprise, et lui annonça qu’il devrait d’abord lui payer le premier lot de jetons. Notre pauvreCandide ne comprenait plus rien et en resta muet. Cette dernière lui chuchota discrètement a l’oreille: « Je sais où je peux te procurer de l’argent », et elle le conduisit dans une salle sombre où il y avait des hommes avec des liasses de billets sur la table. L’hôtesse se rendit vers l’un des hommes et lui chuchota quelques mots, et ce dernier, ayant été mis au courant de la situation, se leva etannonça à Candide: « Je vois que tu as besoin de sous, je peux t’en prêter mais tu dois me donner cinquante pourcents de tout ce que tu gagnes ; et si tu perds, tu devras tout me rembourser. D’accord? »
Croyant que tout était pour le meilleur des mondes, Candide acquiesça et s’empara des billets que l’homme lui tendait.
Il reçut alors la somme d’un million de dollars, et fut placé à unetable où on lui demanda de « miser sur des cases ». Il y déposa des jetons, et par la suite en ajouta davantage. Il en perdait et en recevait, il croyait faire juste mais à la fin de la soirée, il ne lui restait plus rien. Ne sachant que faire, il partit du grand bâtiment de verre et s’en alla visiter le reste de la ville. Soudain, une camionnette noire s’arrêta à coté de lui et trois hommessortirent de celle-ci, le saisirent, et l’emmenèrent de force. Ils lui couvrirent les yeux et lui ligotèrent les mains. Candide se trouva quelques heures plus tard dans une salle en compagnie de l’homme qui lui avait prêté cette grosse somme auparavant et il lui demanda : « Où est mon argent? ». Candide lui répondit en toute honnêteté qu’il ne l’avait plus, avant de recevoir un coup de poing en pleinefigure, puis un second. Il lui annonça ensuite qu’il avait droit à un délai de sept jours pour lui rembourser cet argent, avec intérêts bien sûr, et que si Candide ne respectait pas ce délai, il lui couperait tous les doigts de la main. Sept jours passèrent et Candide, qui ne s’était pas inquiété de ce que l’homme lui avait dit l’autre jour, fut à nouveau saisi de force par des hommes dans…