Albet camus
cause des effets de la production capitaliste sur l’environnement, la destruction des fondements naturels de la société humaine a atteint une dimension nouvelle qui esten soi un problème pour la domination de la bourgeoisie et son idéologie :
Le rapport Brundtland (« Our Common Future »), adopté par l’assemblée générale de l’ONU en1988, en est une expression. Il est déjà entièrement marqué par la conviction bourgeoise que le capitalisme, tout en portant malheureusement atteinte à l’environnement, seraen même temps en condition de prendre les mesures de réparation nécessaires. Il prétendait ainsi rassembler les éléments d’une nouvelle croissance plus équilibrée(« développement soutenable »).
la crise écologique est mondiale et, dans un contexte de concurrence inhérent au capitalisme, elle ne peut qu’être conçue comme un mal commun ;La Déclaration de Rio : Issue du sommet de la Terre (1992), elle a certes énoncé quelques principes, comme le principe de précaution, qui représentent une avancéedans la prise de conscience des données de la crise écologique. Ni l’Agenda 21, un vaste fourre-tout de 2500 mesures, ni les conventions internationales sur la biodiversitéou les changements climatiques, n’ont débouché sur les solutions radicales nécessaires.
Ë certaines causes de la crise écologique remontent dans le temps, d’autressont le produit du développement combiné de différents facteurs séparés ; il est donc difficile d’en établir et d’en dater les causes temporelles et physiologiques. De même,la maîtrise de la crise écologique nécessite du temps et des investissements qui condamnent au désarroi toutes les conceptions bourgeoises des cycles input/output ;