Analyse de recueil infirmier

ANALYSE N°1 Mme B

Mme B est âgée de 90 ans. Son âge avancé la soumet à des risques plus importants qu’une personne jeune. En effet le processus de vieillissement entraîne notamment un état de faiblesse générale, qui peut alors engendrer des chutes à répétition, dû à un mauvais équilibre, une déshydratation, un dérèglement hormonal, une incontinence urinaire/fécale, un état confusionnel allantparfois jusqu’à la démence sénile, des fibrillations auriculaires, refus de nourriture avec carences généralisées… L’âge de cette patiente est donc significatif et est à prendre en compte.

Mme B est veuve depuis 1993, est mère de 10 enfants de deux mariages différents. Deux de ses enfants sont décédés, l’un d’une maladie l’autre s’est suicidé. Elle travaillait en usine avant la naissance deses enfants. Avant son entrée en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes ; ce sont des maisons de retraites qui peuvent accueillir des personnes dépendantes), elle vivait dans sa maison avec un de ses fils, et disposait d’une aide ménagère. Elle ne marchait plus. Ces diverses informations nous montre que Mme B est peut être toujours dans un processus de deuil (travailpsychique par lequel le sujet parvient progressivement à se détacher d’un être cher, ou du regret d’une situation vécue), et de rupture (environnement, décès des enfants, du mari…).

En avril 2009 à la suite d’une chute à son domicile Mme B est prise en charge par la Clinique Jeanne D’Arc à Chinon, pour une fracture déplacée intra-articulaire au niveau du radius et du cubitus gauche (comprometla fonction essentielle de prono-supination (tourner les paumes de mains vers le haut ou la bas)), qui a entrainé une immobilisation plâtrée de 6 semaines (le plâtre va permettre une immobilisation du bras pour que les os se ressoudent correctement dans le bon axe).
Suite à un Accident Vasculaire Cérébral ischémique (affection cérébrale aiguë dont l’origine est vasculaire et qui évolue en quelquesheures, voire quelques minutes, vers une pathologie neurologique plus ou moins importante, avec néanmoins une possibilité de régression, ici, celle ci a été causée par la diminution ou l’interruption de l’irrigation sanguine) elle est transférée en soins de suite et de réadaptation (toujours à la clinique Jeanne D’Arc de Chinon). Cette événement a entrainé une interruption du langage et de lamarche. Durant son hospitalisation, elle est prise en charge par un kinésithérapeute pour sa rééducation à la marche, grâce à cela Mme B a retrouvé une autonomie partielle dans la marche : elle s’aide d’une canne.
A la suite de cet AVC, elle traité par du KARDEGIC pour éviter et prévenir d’un second AVC.

Mme B est entrée dans l’EHPAD le 20/07/2009, suite à la demande de la famille, n’étant pluscapable de lui offrir une bonne prise en charge à domicile. De plus, à ce jour Mme B est placée sous tutelle par l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales), c’est à dire qu’elle est représentée par cet organisme, dans les actes de la vie civile.
Au sein de l’EHPAD, son groupe iso-ressource (GIR) est évalué à 3 par la grille AGGIR. Le GIR 3 regroupe les personnes ayant leur autonomiementale, partiellement leur autonomie locomotrice, mais qui nécessite quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour leur autonomie corporelle. Ainsi la toilette et l’habillage ne sont pas fait ou partiellement, de plus l’hygiène et l’élimination nécessite l’aide d’une tiers personne. La grille AGGIR évalue le niveau de dépendance en classant ce que la personne peut faire seule,partiellement seule, ou ne peut pas faire.
Son score MMSE est établit à 10/30 (Mini mental state evaluation : il s’agit d’un test rapide permettant d’évaluer des capacités mnésiques, notamment très utilisé pour donner au psychologue, et à l’équipe médicale, une idée de l’état du patient. En dessous d’un score de 24/30 il y a une forte suspicion de démence. Ce test ne suffit pas à lui seul, il n’est…