Article sur la methode a base d’activite abc

Application de la méthode ABC au secteur bancaire : l’exemple de la Société Générale

Pascal Lefèvre, A2 consulting, Directeur Associé ([email protected]) Hervé Fratta, A2 consulting, Directeur Associé ([email protected]) Julien Gadrat, A2 consulting, Consultant ([email protected]) Pierre-Laurent Bescos, Responsable du Mastère Spécialisé DFCG-EDHEC Pilotageet contrôle de gestion ([email protected])

En octobre 2003, la direction financière de la branche « Banque de Détail » de la Société Générale lance un projet de refonte du dispositif de calcul et de pilotage de ses coûts : le projet « Calcul de Coûts ». L’objectif est de produire pour le 30 juin 2005 une information sur les coûts parlante pour les opérationnels, orientée clients etcouvrant l’ensemble des produits commercialisés par le Réseau SG. Dans les faits, cette volonté d’affirmer la vocation opérationnelle du calcul des coûts s’est appuyée sur la cartographie de l’ensemble des processus de production, de support et de structure. Ceci a conduit à l’élaboration de référentiels d’activités et de produits déterminés en fonction des enjeux financiers pour la SG.L’architecture du système de calcul des coûts mis en place repose sur le système comptable existant et a utilisé les principes de la méthode ABC (Activity Based Costing)1. Cet article va retracer les étapes majeures de la mise en œuvre de cette démarche en répondant aux questions suivantes : Quelles ont été les bases de la refonte du système de calcul des coûts ? Quelles ont été les étapes et les difficultésde la mise en œuvre ? Quels ont été les apports de la démarche ?

Quelles ont été les bases de la refonte du système de calcul des coûts ? Le dispositif précédent développé en interne avait montré ses limites. Le découpage des produits était imparfait : par exemple, les différents moyens de paiement (virements, chèques,…) étaient inclus dans le coût des comptes à vue. De plus, la fiabilité desdonnées en entrée était insuffisante. En outre, le dispositif ne permettait pas de faire face à l’évolution de l’organisation, des besoins opérationnels métiers et des besoins de pilotage. En pratique, la fragilité de ce système se traduisait par une exploitation limitée des résultats et par une appropriation insuffisante de l’outil. La refonte du dispositif a donc été motivée par la volonté demieux identifier et maîtriser les coûts et répondre ainsi aux exigences de pilotage financier de la Banque. Trois principes essentiels sous-tendent la nouvelle approche de type ABC : – Une méthode, des référentiels et une granularité communs à l’ensemble des acteurs. – Un dispositif élaboré en collaboration par le contrôle de gestion et les opérationnels métiers. – Une approche processus permettantde disposer de la composition des coûts par organisation (distributeur / producteur) pour chacun des produits.
Pour les fondements de la méthode ABC et des cas simples de mise en œuvre, voir l’ouvrage suivant : « La méthode ABC », par Ravignon et al., Editions d’Organisation (et l’actualisation permanente de l’ouvrage sur le site : www.alphacen.fr).
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Quelles ont été les étapes et lesdifficultés de la mise en œuvre ? L’approche de type ABC s’articule autour d’une description opérationnelle des métiers (cartographies) qui sert de base à la modélisation et en tant que levier d’action pour engager des plans de réduction des coûts ou de pilotage de la productivité. Tableau 1 : Les étapes de la mise en œuvre
Cartographies des processus, des activités et des objets de coût
•Constitution d’équipes de travail mixtes. • Identification des processus, des activités, des objets de coûts et des volumétries associées. • Cartographie détaillée et commentée, décomposée par activité • Cartographie synthétique nécessaire à la modélisation.

ETAPES

Analyse des charges et des volumes

Modélisation de l’outil de calcul

Restitutions

• Décomposition de la Banque de Détail…