Auschwitz, la solution finale en action

Sujet 3 – Etude de documents : Auschwitz, la solution finale en action.

1. Présenter les documents.
2. En fonction du sujet, sélectionner, classer et confronter les informations tirées de l’ensemble des documents et les regrouper par thèmes.
3. Rédiger, de façon synthétique (environ 300 mots), une réponse argumentée à la problématique définie par le sujet, en faisant appel, y compris demanière critique, à l’ensemble des informations tirées des documents.

Document nº1 : La sélection sur « la rampe ».
Photographie prise en mai ou juin 1944 par Ernst Hofman ou Bernhard Walter, deux SS chargés de photographier les Juifs arrivant de Hongrie. Opérée sur la rampe de déchargement des wagons dès l’arrivée, la sélection sépare les recrues destinées au travail forcé (dont ceux qui, entenue rayée, « accueillent » ici les arrivants) et ceux qui seront immédiatement tués dans les chambres à gaz.

Document nº2 : Un détenu juif accueille les nouveaux concentrationnaires.
« Ne vous faites pas d’illusions, aucun d’entre vous n’en sortira vivant. Vous finirez comme les autres, comme ceux qui sont partis dans les camions. Tous, sans exception. (Il appuie sur les mots.) Chambre à gazet four crématoire, et fini! Vous comprenez? Non, hein? Pauvres couillons que vous êtes! Vous avez vu tout à l’heure la fumée s’élever vers la droite. On est en train d’y brûler vos femmes et vos enfants, vos parents et vos sœurs. Vous comprenez ? »
Il fait de grands gestes avec les bras. Son visage a une expression de démence. Il crache ses mots. Ses acolytes l’écoutent d’un air distrait: riende neuf là-dedans pour eux. Qu’est-ce que c’est que ce personnage? Un fou peut-être, un fou en liberté! Que dit-il? Chambre à gaz, crématoire, tout le monde gazé et brûlé? Les femmes, les enfants, les vieillards, est-ce possible?
« Savez-vous où vous êtes? À Birkenau, ça ne vous dit rien? Et Auschwitz, Oswiecim, ça vous dit quelque chose? Auschwitz-Vernichtungslager. Alles Kapputt.1»Témoignage de H. Bulawko, déporté à Auchwitz en 1943, cité par H. Alleg, Les Chemins de l’Espérance, FNDIRP, 1975.
1. Traduction: «Camp d’extermination d’Auchwitz. Tous morts. »

Document nº3 : Le gazage.
« Les Juifs destinés à l’extermination, hommes et femmes, étaient conduits séparément vers les crématoires dans un calme aussi complet que possible. Dans la pièce destinée au déshabillage, lesdétenus du commando spécial1 qui y étaient employés leur expliquaient, dans leur propre langue, qu’on les avait amenés ici pour les doucher et les épouiller; ils les invitaient à bien ranger leurs vêtements et surtout à bien marquer leur place afin de pouvoir rapidement reprendre leurs effets à la sortie. Les détenus du commando avaient eux-mêmes le plus grand intérêt à ce que l’opération se poursuivîtrapidement, calmement et sans heurt. Après s’être déshabillés, les Juifs entraient dans la chambre à gaz; celle-ci était munie de douches et de conduites d’eau, ce qui donnait effectivement l’impression d’une salle de bains. Les femmes entraient les premières avec leurs enfants; elles étaient suivies par les hommes qui se trouvaient toujours en minorité en raison de la sélection à l’arrivée. (…)On verrouillait rapidement la porte et les « infirmiers désinfecteurs », déjà prêts, laissaient immédiatement pénétrer les gaz par les lucarnes à travers le plafond. Les boîtes contenant les granulés y étaient vidées et les gaz se répandaient immédiatement. À travers le judas de la porte on pouvait voir que ceux qui se trouvaient le. plus près de la boîte tombaient raides morts. On peut affirmerque pour un tiers des enfermés la mort était immédiate. Les autres vacillaient, se mettaient à crier, manquaient d’air. Mais leurs cris se transformaient rapidement en un râle et en quelques minutes ils étaient tous étendus. Au bout de vingt minutes au maximum, aucun ne bougeait plus. (…) On s’occupait immédiatement de l’évacuation des cadavres. (…) Le commando spécial s’occupait aussi…