Bergson

Bergson, penseur de la vie
Référence
La pensée et le mouvant, introduction 1 et 2.
L’énergie spirituelle, chapitre 1 « la conscience et la vie »
L’évolution créatrice
Page 1 à 5 : la méthode de Bergson/5 à 8 : étude de texte/8 à 13 : La vie/13-14 : Bilan sur Bergso
I. Définition de la méthode
A. Les principes de la méthode
Bergson a une philosophie de la continuité et de la singularité.En même temps, une philosophie qui explique et rend compte de l’inférieur par le supérieur : ce qui est pleinement réalisé et observable à un degré avancé de l’évolution de la vie se manifeste déjà à titre d’ébauche ou d’esquisse dans le vivant inférieur, la réalité est durée.
– L’idée de singularité, de particulier s’oppose à celle d’universel. Le réel est dans le singulier.
– L’idée decontinuité est là en opposition à la discontinuité. L’histoire de la vie est continue.
– C’est à partir de ce qui est réalisé dans les vivant supérieur que l’on va comprendre les vivants inférieurs.
Par exemple, la conscience, pleinement réalisée chez l’homme avec la liberté : on va en trouver une ébauche dans l’inférieur, par « l’indétermination du mouvement ». On va éclairer la vie naissante à partirde la vie connue.
B. De la précision en philosophie.
PM, Intro. 1, début :
« Ce qui a le plus manqué à la philosophie, c’est la précision. Les systèmes philosophiques ne sont pas taillés à la mesure de la réalité où nous vivons. »
Il faut comprendre que la précision conceptuelle n’est pas la vraie précision. Elle nous fait manquer le réel. Les systèmes philosophiques avant Bergson sont desabstractions, qui sont en décalage avec la réalité.
? Il nous faut donc une méthode qui ne réduise pas la chose éminemment concrète au concept abstrait. Mais il ne faut pas non plus s’en tenir à la première apparence.
Cette exigence est évidente si on considère le temps et le mouvement. Car le temps et le mouvement sont intimement liés à la vie.
1. La question du temps et du mouvement,l’opposition science et conscience.
1ère affirmation : le temps réel (lié à l’évolution) est, dit Bergson, durée.
« Son essence étant de passer, aucune de ses parties n’est encore là quand une autre se présente. » => Aucune partie du temps durée n’est superposable à une autre (différent avec l’espace, dans lequel on peut superposer les choses). Et cependant la science, pour mesurer la durée d’un évènement,va utiliser un temps mathématique. Ce temps est représenté par un axe, une ligne, sur laquelle on compte des simultanéités entre les positions successives d’un mobile et les positions successives de l’aiguille du chronomètre. Ce temps de la science est un temps spatialisé, pour lequel les moments du temps sont virtuellement présents (on se les représente sur l’axe), et que l’on peut superposer. =>la science supprime la durée réelle.
« La ligne qu’on mesure est immobile, le temps est mobilité. La ligne est du tout fait, le temps est ce qui se fait, et même ce qui fait que tout se fait. Jamais la mesure du temps ne porte sur la durée en tant que durée ; on compte seulement un certain nombre d’extrémités d’intervalles ou de moments, c’est-à-dire en somme, des arrêts virtuels du temps. »Le temps de la science est quantitatif, il devient une quantité. Tandis que le temps de la conscience, le temps vécue qui est une durée, mais une durée qualitative. Bergson oppose donc science et conscience.

Ce qui est vrai du temps est vrai du mouvement, c’est pourquoi on peut définir l’emplacement futur d’un mobile, si on en connait la vitesse. L’évènement futur est virtuellement contemporaindu présent.
« Nous raisonnons sur le mouvement comme s’il était fait d’immobilités et, quand nous le regardons, c’est avec des immobilités que nous le reconstituons. Le mouvement est pour nous une position, puis une nouvelle position, et ainsi de suite. »
Ces arrêts sont purement fictifs, cela fait manquer la réalité, toute la continuité du mouvement.
« Je puis, tout au long du mouvement,…