Bien / mal
Le bien et le mal sont-ils des valeurs conventionnelles ?
Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. On oppose traditionnellement leconventionnel eu naturel. Est conventionnel ce qui est le résultat d’une convention c’est-à-dire d’un accord entre des individus. C’est en ce sens que l’on dit que des partenaires vont établir uneconvention. Cela signifie qu’ils s’entendent sur la manière dont des échanges ou des rapports vont avoir lieu. Plus généralement, lorsqu’on parle de valeurs conventionnelles, on désigne des valeurs établiespar les hommes et qui n’existent pas en elles-mêmes, indépendamment d’eux. Notons alors que dire de valeurs qu’elles sont conventionnelles peut ainsi conduire à remettre en cause leur universalité.Une fois précisé le sens de l’expression « valeurs conventionnelles », il faut revenir sur la question du bien et du mal. Dire que le bien et le mal sont des valeurs conventionnelles revient à penserqu’il n’existe pas un bien et un mal en soi mais que ce sont les hommes qui ont établi la définition et le contenu de ce qu’on désigne par bien ou mal. Or, nous pouvons bien remarquer que toutes lessociétés et toutes les cultures ne semblent pas s’accorder sur ces définitions. Des actes condamnables moralement à certains endroits et à certaines époques ne le sont plus lorsque les lieux ou lesépoques changent. Dans ces conditions, faut-il penser que le bien et le mal sont relatifs ? Faut-il en déduire qu’il n’existe pas, en matière de morale, des valeurs universelles ? Une fois le problème dusujet formulé et les enjeux posés, vous pouvez revenir sur les constats que nous pouvons faire à partir des faits. Il semble bien en effet que toutes les cultures et toutes les sociétés ne considèrentpas le bien et le mal de manière identique. L’histoire elle-même semble nous montrer des changements dans l’approche de ces valeurs. Pour prendre des exemples extrêmes, l’anthropophagie n’est pas…