Comment une mauvaise communication interpersonnelle peut-elle induire une démotivation de la classe? quels sont les pièges à éviter et comment les éviter ?
Comprendre l’adolescent en situation scolaire, gérer la relation interpersonnelle et animer le groupe classe
Partie Séminaire
Professeur : Monsieur P. Meurens
Comment une mauvaise communication interpersonnelle peut-elle induire une démotivation de la classe?
Quels sont les pièges à éviter et comment les éviter ?
Année Académique 2010-2011
I. Situation :
Je vous proposed’aborder ce thème par une situation concrète :
Quand j’étais en 4èmeannée, j’adorais les mathématiques. C’était un jeu pour moi. La communication avec le professeur était très bonne. Il nous faisait participer énormément en classe et nous faisait aimer les mathématiques. L’ambiance générale dans la classe était très positive. Quand je suis passée en 5èmeannée, j’ai choisi l’option « sciences » quicomportait sept heures de sciences et six heures de mathématiques. Nous étions très peu dans cette section car le professeur qui donnait cours aux « Math 6 heures » n’avait pas une bonne réputation auprès des étudiants. La majorité des élèves en Sciences forte, qui avaient eu des échos des élèves des années précédentes, choisissaient l’option « Math 8 heures » pour ne pas avoir à affronter ceprofesseur. En ce qui me concerne, j’ai choisi l’option math 6 heures avec ce professeur car je ne voyais pas en quoi ce cours pouvait être aussi insurmontable et tout compte fait, je me sentais prête à relever le défi. Aujourd’hui encore, même après avoir réussi des études universitaires, je pense que ce cours me poserait toujours des problèmes bien que je l’appréhenderais différemment…
Au premier coursde mathématique de l’année, le professeur de mathématiques nous explique que son but est de nous faire entrer à la Faculté Polytechnique de Mons qui organise des études d’ingénieur civil et que nous ferons les exercices de la « Polytech ». Ce qui peut paraître vague mais fait assez peur de prime abord.
Très vite, les mathématiques sont passées d’un jeu à une véritable corvée.
Le professeurétait loin d’être brouillon, le cours était très structuré mais donné de manière très magistrale avec une demande de participation de la classe malheureusement quasi inexistante.
Le premier problème rencontré a été une absence de progression dans la difficulté des exercices. Les exercices nous (me) semblaient insurmontables. Le professeur nous enseignait toujours la théorie de manière, il est vrai,magistrale mais néanmoins claire. Ensuite, nous passions aux exercices. Le souci que nous avons rencontré était qu’il n’y avait pas de gradation dans la difficulté des exercices de telle manière qu’ils nous semblaient très vite impossibles à réaliser. A la fin du cours, le professeur nous donnait régulièrement des devoirs mais nous n’arrivions pas à les faire hormis une élève. L’objectif me semblaittoujours impossible à atteindre. Nous avons été en parler avec le professeur, en lui expliquant que nous n’arrivions pas à faire les exercices, que nous aimerions faire plus d’exercices et que nous avions peur d’échouer. A ce moment s’est, à mon avis, joué un élément clef de l’année car elle nous a répondu, je l’entends encore nous le dire : « Mais, mes enfants, de toute façon, je vous revoistous en septembre. De toute façon, vous serez tous pétés en fin d’année ». Nous avons ensuite entendu ce type de commentaires de nombreuses fois au cours de l’année.
J’ai continué à me battre, nous avons demandé à avoir une remédiation en mathématique. Des étudiants en agrégation en mathématiques sont venus nous donner cours, néanmoins, bien que nous arrivions à faire les exercices qu’ils nousdonnaient en rémédiation, nos résultats aux interrogations ne s’amélioraient pas. Nous entendions les étudiants qui nous donnaient les remédiations discuter entre eux. Nous les percevions comme étant agréablement surpris de nos capacités en mathématiques. Pourtant, nous ne réussissions toujours pas nos interrogations, ce qui nous donnait à l’époque un renforcement de notre idée que nous étions…