Commentaire sur « le mal », rimbaud

Biographie de Francis PONGE

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I. Etat Civil, formation et évènements majeurs

Né à Montpellier le 27 mars 1899, Francis Ponge connaît une enfance privilégiée. Il suit ses études au Lycée Malherbe de Caen où la famille bourgeoise s’est installée en 1909 et découvre le Littré (d’un dictionnaire de la langue française écrit par le philosopheEmile Littré) qui devient pour lui un véritable ouvrage de référence pour sa propre recherche sémantique et poétique. Il obtient la meilleure note de l’académie au bac en philosophie. Il entre ensuite en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand à Paris, puis poursuit ses études de droit et de philosophie à la Sorbonne. Il publie son premier sonnet sous le pseudonyme de Nogères. Il est mobilisé dès 1918,puis démobilisé en 1919.
Francis Ponge échoue à la licence de philosophie et à l’École normale supérieure car il reste muet lors des examens oraux. Il s’engage au Parti socialiste et commence à écrire et publier, mais il se tient à l’écart du monde littéraire. Il publie dans la revue le Mouton blanc, Esquisse d’une parabole en 1922 et Fragments métatechniques en 1923. La même année, la NRF(Nouvelle Revue Française) publie ses Trois Satires et il fait alors la connaissance de Jean Paulhan. Jean Paulhan, enthousiasmé, déclare alors « J’aimerais écrire ce que vous écrivez, voilà ». La mort de son père en 1923 lui inspire la Famille du Sage. Francis Ponge connaît alors une période très difficile.En 1926, il publie Douze Petits Écrits, dédiés à Jean Paulhan, et rédige le Galet.. Lephilosophe français Bernard Groethuysen atteste alors qu’« une parole est née dans le monde muet ». Il écrit ses premiers « proêmes » (prose-poèmes).
A partir de 1928, Francis Ponge se rapproche du mouvement surréaliste et en signe, en 1929, le second manifeste, le Surréalisme au service de la révolution. En 1931, il entre aux Messageries Hachette où il fait la connaissance de Jean Tardieu.Il épouse cette même année Odette Chabanel.

|L’HOMME D’ENGAGEMENT |

En 1936, Francis Ponge participe activement aux mouvements de grèves chez Hachette ; il devient responsable syndical à la CGT et adhère au Parti communiste. Il est licencié de son emploi en 1937. Les textes qu’il rédige alors, jugés trop politiques, sont refusés par la NRF. En 1939, il est mobilisé,puis démobilisé quelques mois plus tard. Ponge entre dans la Résistance, cache les responsables du Front national (mouvement de résistance du Parti communiste), puis devient agent de liaison en zone sud.
La publication, en 1942, du recueil Parti pris des choses le révèle comme un écrivain de grand talent. Francis Ponge cherche ainsi à donner aux objets la possibilité d’une expression,d’une existence par les mots. Il réhabilite des objets du quotidien comme « le Savon » ou « la Cruche ».Le poème devient alors un « objeu » (objet et jeu ; « objoie ») : savante et complexe combinaison d’étymologie et de ponctuation, de jeux de sonorités et de mots, un univers inconnu et imaginaire.
De retour à Paris après la libération, Francis Ponge, grâce à Louis Aragon, dirige les pageslittéraires de la revue Action du Parti communiste. Il fréquente de nombreux peintres (Pablo Picasso, Jean Dubuffet, etc.). Jean-Paul Sartre s’intéresse à son travail et publie une étude de son œuvre, l’Homme et les Choses (1944). En 1947, il quitte le Parti communiste. En 1949 paraissent Proèmes et le Peintre à l’étude. À partir de 1952, il devient professeur à l’Alliance française (jusqu’en 1964).Il y rencontre Philippe Sollers. En 1963 paraît l’étude de Philippe Sollers sur Francis Ponge chez Seghers, qui lui a déjà consacré une conférence à la Sorbonne.
En 1958, il est décoré, sur proposition d’André Malraux, de la Légion d’honneur. Il poursuit son œuvre littéraire : le Grand Recueil (1961), Nouveau Recueil (1967). Il écrit également des essais qui éclairent sa pratique poétique :…