La liberté, en quelque phrase

La liberté

La liberté est l’absence de contraintes. On parlera dès lors de libertés au pluriel car il y a sans doute autant de libertés que de contraintes dont on s’affranchit. De quelle servitude l’homme souffre-t’il ? Toute autorité est-elle nécessairement aliénante ?
I) La liberté est-elle l’acceptation de la nécessité ?

Le stoïcisme apparaît en 332 avant JC et il est crée par Zénon.Le stoïcisme continue à être enseigné jusqu’au IIème siècle après JC avec Cicéron, Sénèque, Marc-Aurèle. L’épicurisme apparaît à la même époque. En rejetant toutes deux les philosophies de Platon et d’Aristote, ces deux philosophies sont des doctrines morales ; elles proposent des règles de vie propre à atteindre le bonheur et la sagesse. Ces deux philosophies proposent un détachement de la viepolitique. Pour les Stoïciens, il s’agit de vivre en accord avec la nature ce qui implique une soumission au cours des évènements. Les Stoïciens pensent donc que le Monde et les évènements qui s’y passent sont parfaitement organisés. Il y a une loi rationnelle qui dispose chaque chose, chaque être à sa place. Cette loi rationnelle est appelée destin. Les Stoïciens ne se révoltent pas contre lasouffrance, la guerre ou la mort, puisque tout ce qui arrive devait arriver. L’ataraxie (bonheur) provient d’une soumission de l’âme au cours des choses : le sage doit même se réjouir de ce qu’il lui arrive. La sagesse est donc la soumission du destin. La liberté, c’est le pouvoir que nous donne notre esprit de maîtriser son jugement sur ce qu’il lui arrive ; il s’agir donc d’une liberté intérieure.C’est également dans la maîtrise de notre jugement que réside le bonheur. Ainsi, pour Epictète, il s’agit de méditer jour et nuit, de se répéter la pensée pour que puisse naître un être nouveau. La pensée transforme à condition de se l’assimiler. S’il ne dépend pas de nous qu’un tyran nous menace de mort, mais nous pouvons nous comporter comme un lâche qui implore ou comme un homme courageux,mourrant librement (le modèle des Stoïciens est Socrate). Il appartient à l’homme de maîtriser son jugement sur la mort. En effet, si j’ai peur de la mort et quelqu’un me menace de mort, je vais céder à toutes ses demandes, mais pourquoi avoir peur de la mort ? Elle est inconnaissable pour l’homme. Pourquoi serait-elle effrayante ? Les choses qui dépendent de nous est notre jugement sur les choses. Cequi dépend de nous, c’est tout ce qui nous arrive ; c’est également notre corps, la richesse, la célébrité, le pouvoir. Tout ce qui nous empêche d’être autosuffisant.

CRITIQUE DU STOÏCISME : Les Stoïciens ne réduisent-ils pas la liberté à la résignation ? Celui qui est né esclave devra converser sa place d’esclave sans révolte. D’une certaine manière, pour les Stoïciens, l’homme ne peutvéritablement rien tenter pour transformer sa situation, puisque le stoïcisme repose sur la croyance que tout est parfaitement bien utilisé. Le stoïcisme porte la marque d’une vision de l’homme qui a évolué ; grâce au développement de la science et des techniques, l’homme parvient à comprendre et à maîtriser les forces de la nature. On envisage plus la nature comme parfaitement bien ordonnée et possédant undessein, un finalisme qui serait décidé par des Dieux.

II) Puis-je savoir avec certitude que je suis libre ?
Descartes reprendra en partie la perspective stoïcienne en concevant dans un premier temps la liberté du jugement ; plus exactement, c’est par la suspension du jugement que l’homme expérimente sa liberté. Cependant, Descartes conçoit l’homme comme responsable de ses actions. Le douteest donc l’expérience de notre liberté, mais il existe selon Descartes une liberté plus grande : « si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bien, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement, quel choix je devrais faire et ainsi, je serais entièrement libre sans jamais être indifférent ». Il fait allusion à la liberté d’indifférence qui est selon lui « le…