Conflit chine tibet

Introduction

Les hauts-plateaux tibétains, les temples bouddhistes, l’Himalaya, le Dalaï-Lama… A priori, ces images évoquent chez tout occidental une impression de paix, de plénitude, de spiritualité apaisée. Et pourtant, depuis plus d’un demi-siècle, cet havre de paix est pourtant le théâtre d’un conflit sans merci que le monde de l’ouest préfère souvent oublier : la domination illégale dela Chine sur le Tibet.

En effet, malgré les nombreux appels aux secours lancés non seulement par la communauté tibétain en exil en Inde, mais aussi par des milliers de manifestants à travers le monde, les pays occidentaux font bien souvent la sourde oreille, accueillant les visites du Dalaï-Lama, mais négociant parallèlement de nombreux traités commerciaux avec la Chine.

C’est à la foisarmés de notre fascination pour cette région du monde si éloignée de nous, aussi bien géographiquement que culturellement, et de notre envie d’éclairer ce conflit que l’on a trop tendance à considérer comme achevé, définitif et irrévocable, que nous nous sommes lancés dans ce travail.

Partant des informations de base sur le Tibet, nous nous sommes ensuite intéressé aux différents intervenant duconflit, et aux enjeux qui le sous-tendaient. Enfin, avant de synthétiser toutes ces différentes informations en une carte synthèse, nous sommes interrogés sur le futur du Tibet en fonction de son statut actuel.

Nous espérons qu’à la lecture de ce travail s’éveilleront chez le lecteur la curiosité de s’intéresser, comme nous, à un conflit trop facilement occulté, ainsi que la révolte profonde quinaît de la connaissance.

I. Présentation du Tibet

1. Carte d’identité

– Système politique : région autonome de la République populaire de Chine (nom officiel : Xizang).-Superficie : 1 200 000 km² (2 fois la France)- Population : 6 millions d’habitants- Exilés chinois : 160 000 (depuis 1959).- Président : Hu Jintao-Communication : lignes téléphoniques et accès internet n’existant quanddans les grands hôtels des villes.
-Climat : température moyenne (17°) à très faible (-20°) et humidité faible
-Religion : bouddhisme
-Langues : tibétain, mandarin, anglais-Revenu moyen : 1250 yuans (125 €) par mois. Région très pauvre.-Faune et flore :
Avant l’invasion chinoise : Grandes ressources forestières, animalières, minières (uranium, fer, or, charbon) et hydrauliques (les plusgrands fleuves d’Asie prennent naissance dans les montagnes
Tibétaines. Le Tibet est considéré comme le « château d’eau d’Asie »)
Après l’invasion : profonde et irréversible dégradation de la faune et de la flore à l’arrivée des colons chinois.( déboisement industriel intensif qui augmente le risque d’inondation dans tout le Sud de l’Asie, chasse élevée au rang de lucrative industrie touristique,braconnage d’espèces protégées, surexploitation des zones de pâturage, implantation d’industries polluantes,…)

2. Situation économique

La région autonome du Tibet, traditionnellement agricole et dirigée par l’aristocratie et les monastères, figure parmi les territoires les plus pauvre d’Asie, dû à son isolement relatif (Le plateau du Tibet est le plus vaste et le plus haut plateau du monde) età ses conditions climatiques rudes. Sur les hauts plateaux, les principales cultures incluent orge, blé, sarrasin, seigle, pomme de terre, avoine, colza, coton, fruits et légumes variés. L’élevage constitue la base principale de l’économie tibétaine (environ 60% de la production agricole totale)
L’économie tibétaine à été bouleversée dès 1951 avec l’arrivée des colons chinois et de la politique demodernisation économique ainsi que le « Grand Bond en avant » qui suivra dès 1958. Officiellement cette politique fut un véritable succès (nette amélioration des conditions de vie et de santé, du système scolaire,…). Des investissements massifs ont été réalisés dans le domaine des infrastructures pour permettre de relier le Tibet à la Chine (Routes, aéroports,…)
Par ailleurs, il convient de…