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Fiche Cours

Nº : 25001

ECONOMIE

Série ES

Fiche I : Croissance, développement et changement social
Plan de la fiche
I – Notions de base II – Problèmes économiques et sociaux III – Théories et auteurs IV – Repères historiques

La croissance est-elle seulement, pour un pays, la simple augmentation chiffrée de sa production économique ? Ne nécessite-t-elle pas aussi des mutationsprofondes de la société pour que le pays puisse se développer durablement ?

I – Notions de base
La croissance qualifie une augmentation durable de la production des biens économiques dans un pays. En revanche, on parlera d’expansion pour désigner une augmentation de courte durée. Le développement est une notion beaucoup plus large qui traduit les changements sociaux, culturels, démographiques etpolitiques d’un pays afin de créer les conditions d’une croissance à long terme. La croissance est mesurée par le PIB (Produit intérieur brut). Il totalise en particulier la valeur ajoutée par les entreprises au cours d’une année sur le territoire national, c’est-à-dire leur chiffre d’affaires dont on a soustrait les consommations intermédiaires. L’augmentation du PIB pouvant résulter en partie dela simple hausse des prix, on déduira de la production le montant de l’inflation pour avoir l’augmentation réelle de la croissance, ce que l’on appelle le PIB « en volume ». Pour mesurer le niveau de vie d’un pays, on divise le PIB par le nombre d’habitants. Pour mesurer l’ensemble des changements permettant d’améliorer une société, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) aélaboré depuis 1990 le critère de l’IDH (Indicateur du développement humain). Cet indicateur comprend : • l’espérance de vie de la population ; • son niveau de scolarisation ; • l’amélioration de son niveau de vie. Le développement durable est une notion apparue en 1987 avec le rapport Brundtland, qui a pour objet d’assurer la gestion des ressources du globe tout en permettant leur renouvellement pourles générations à venir. En même temps, il convient de maîtriser la croissance de la pollution sur la planète, ce qui appelle à une solidarité mondiale des Etats. La conférence de Kyoto en 1997 est le reflet de l’introduction d’une éthique dans le monde économique. Le facteur résiduel est la partie inexpliquée de la croissance. On peut en effet la quantifier à partir de la contribution desfacteurs de production : le capital et le travail. Les économistes français Carré, Dubois et Malinvaud, en utilisant la fonction de Cobb-Douglas, ont mesuré la forte croissance française de 5 % par an sur la période 1951-1969. Il en ressort que le facteur travail a contribué à la croissance à hauteur de 1 %, le facteur capital à hauteur de 1,5 %, mais qu’il reste un facteur « résiduel » ou inexpliqué de2,5 %. Il y a donc de nombreux facteurs, en dehors du travail et du capital, qui contribuent à la croissance et que l’on regroupe sous le vocable de « facteur qualitatif ». On évoquera ainsi une meilleure formation professionnelle du personnel, le développement de l’innovation ou des échanges extérieurs. Le PIB est accusé de ne pas mesurer exactement la croissance car : • il ne prend pas encompte le travail domestique, ni le travail illicite de « l’économie souterraine » ; • il fonctionne seulement par addition. Plus les accidents de la circulation sont nombreux, plus les frais opératoires s’élèveront.

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Nº : 25001

ECONOMIE

Série ES

Ils seront considérés dans le PIB commeune augmentation de la richesse nationale ; • enfin, le développement économique d’un pays ne fait pas l’objet d’une croissance régulière. Des cycles d’expansion et de dépression se succèdent alternativement. On distingue : – les cycles longs de Kondratieff qui durent entre 30 et 50 ans ; – les cycles à moyen terme de Juglar qui durent entre 6 et 8 ans ; – les cycles à court terme de Kitchin dont…