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Lettres Persanes, lettre XIII, Montesquieu (1721)

Quelles réflexions Montesquieu comportent-ils dans le texte de la vertu ?

I. Les éléments d’un apologue antique1. Une composition significative
a. Sept paragraphes

Le texte comporte sept exemples correspondant à des situations différentes mais quotidiennes dans lesquellesla vertu est pratiquée sous différents aspects.
Les paragraphes juxtaposés sont rythmés par le refrain avec le mot dire : « disait » (l. 1, 4,) « dire »(l. 10) etconstruits avec des parallélismes (verbes de paroles+ paroles rapportées au discours direct) « On entendais dire à un autre :  » (l. 10)
La vertu des Troglodytes est mise envaleur par la figure de prétérition « Je ne saurais assez » (l. 1) ce qui donne au lecteur un effet d’attente. Le peuple est désigné par des pronoms indéfinis « un d’eux » (l.1), « un autre » (l. 4), « on » (l. 7, 10), les caractéristiques énoncées sont donc valables pour chacun d’eux.
Les verbes sont à l’imparfait qui a une valeur descriptive »entendais » (l. 10)
Il n’y a pas de progression narrative, tous les exemples sont qsur le même plan, l’auteur se répète.
Les paroles nous donnent le sens de l’acte (ilsont accompli ce qu’il voulait faire.)
L’auteur répète la même idée sept fois de suite (ce qui représente la perfection) : tous les Troglodytes sont vertueux.
b. Unépisode narratif : la guerre
Les temps des verbes sont au passé simple « s’assemblèrent » (l. 30), « ils résolurent » (l.31), ce qui marque la rupture avec l’imparfait despremiers paragraphes, la rupture de l’harmonie.
Le schéma narratif du récit de la guerre est classique : une situation initiale, un élément perturbateur (l. 29-34)