Debut de recherche sur avons nous besoin de l’art

Les définitions de ce concept varient largement selon les époques et les lieux, et aucune d’entre elles n’est universellement acceptée. Ainsi, pour Marcel Mauss1, « un objet d’art, par définition, est l’objet reconnu comme tel par un groupe. »
Depuis la fin du XVIIIe siècle2 et jusqu’aujourd’hui, l’art englobe principalement les produits des « beaux arts » tels que l’architecture, la sculpture,la peinture, la musique, la danse et la poésie (et donc la littérature), auxquels on ajoute fréquemment la cuisine, le cinéma, la gravure, le théâtre, la photographie, la bande dessinée, la télévision, voire l’art numérique. La classification des arts n’est pas universelle et à part pour le 7e art (le cinéma) qui a eu un succès particulier, une classification unanime semble impossible3, voiresans intérêt4.
Si l’on considère que l’art consiste à bâtir, à sculpter, à réaliser des motifs ornementaux, l’existence d’un art préhistorique semble indiscutable. En revanche, si l’on voit dans l’art une sorte de luxe destiné aux musées et aux expositions, il est probable que les premiers peuples n’y aient jamais songé16. Enfin, si l’on considère, plus généralement, que l’art consiste à s’adresseraux sens et aux émotions de ceux qui en sont les spectateurs, il est difficile de ne pas qualifier d’artistes les auteurs d’un certain nombre de productions préhistoriques, comme les célèbres fresques de la grotte de Lascaux.
Quelle était la fonction exacte des sculptures et des peintures réalisés par ces artistes ? Nous ne le savons pas avec certitude, même si les hypothèses de fonctionsrituelles, magiques, symboliques ou d’enseignement ont souvent été envisagées. Le travail de l’artiste aurait alors probablement eu comme visée première une efficacité « pratique », sans exclure pour autant une certaine recherche esthétique16.
Aujourd’hui, l’art établit une relation qui permet d’englober dans une même interaction, dans un même échange, une œuvre, son créateur et le récepteur, ledestinataire de cette œuvre (spectateur, auditeur, etc.)51. Les différentes formes que peuvent revêtir cette médiation concrétisent certaines relations entre l’homme et la nature, c’est-à-dire entre un esprit humain et son environnement. Une pensée à la fois consciente et inconsciente, individuelle et collective, un esprit libre et imaginatif communique avec le monde extérieur. Hegel, dans ses Leçons surl’esthétique, a tenté de définir la transcendance de cette relation en posant a priori, que : « Le beau artistique est plus élevé que le beau dans la nature [puisqu’il] dégage des formes illusoires et mensongères de ce monde imparfait et instable la vérité contenue dans les apparences, pour la doter d’une réalité plus haute créée par l’esprit lui-même. »
Chercher la vérité derrière l’apparence.Peut-on envisager finalité plus captivante ? L’art devient alors le prolongement de l’action. Cette philosophie de l’action, développée notamment par Hannah Arendt52, émerge quand le geste artistique devient l’expérience d’une relation particulière. Aussi l’art ne cherche-t-il pas à imiter ou à reproduire, mais à traduire une réalité méta sensible. Il peut alors faire poindre le spirituel dans lechamp de l’expérience commune.

L’art est avant tout LIBERTE.
L’art est un formidable moyen pédagogique du fait qu’il ouvre les oreilles et les yeux. Une peinture, une sculpture, un chef d’oeuvre musical enseignent quelque chose et développent l’être humain.
Ce rôle formateur, pédagogique de l’art est essentiel.
Sur le plan social, l’art est le moyen le plus direct et le plus efficaced’enseigner à la fois les données culturelles, historiques et humaines de notre époque comme des époques passées – et même à venir – puisqu’il trace quelques unes des lignes de cette constante linéarité historique dans laquelle nous sommes tous obligatoirement situés et devons aller de l’avant.
Toute l’histoire de l’homme est jalonnée d’inventions qui ont eu pour effets de soulager sa vie de certains…