Disseration d’économie sur le marché

Dans toutes les sociétés, il existe des valeurs, des normes sociales et juridiques qui, bien que différentes d’une culture à l’autre, n’en ont pas moins pour fonction d’encadrer le comportement des individus, de leur fournir des repères permettant de comprendre le monde dans lequel ils vivent. On voit donc que ces valeurs et ces normes entretiennent une double relation avec les sociétés danslesquelles elles sont en vigueur : elles orientent les comportement des membres de ces groupes ou de ces sociétés, mais elles sont aussi en retour, des constructions collectives : elles sont socialement élaborées, « instituées »…Tel est aussi le cas du concept de « marché ». Le marché est un lieu fictif où se rencontrent offreurs et demandeurs, qui sont des agents économiques. Ce marché est régulé parcertains mécanismes. Nous nous demanderons donc si par le marché une situation économique optimale peut être atteinte? On Pour cela nous verrons tout d’abord comment une situation économique optimale peut être atteinte par le marché puis nous étudierons ses limites.

Pour que la régulation par les prix soit optimale et donc pour que l’équilibre de marché soit assuré il faut que les conditionsde concurrence pure et parfaite soient respectées.La concurrence sera qualifiée de pure et parfaite quand les 5 conditions suivantes seront respectées :
1. L’atomicité du marché.
Le marché doit être formé d’un grand nombre d’entreprises et d’un grand nombre de consommateurs. Le « grand nombre » veut dire que chaque entreprise doit avoir une taille suffisamment petite pour ne représenter qu’unetrès faible part du marché. Nous dirions aujourd’hui que chaque firme est une PME (Petite ou Moyenne Entreprise). Ainsi, la variation de l’offre ne peut modifier les conditions d’offre et de demande du marché. Ultime conséquence de cette caractéristique : aucune firme n’a d’influence sur le prix du marché. Cette impossibilité d’influer sur le prix est qualifiée d’absence de pouvoir de marché. On ditégalement que l’entreprise est un price taker.
2. L’homogénéité du produit :
Tous les produits des fabricants d’une même industrie sont identiques. La différenciation, la publicité et toute autre forme de marketing sont inconnues, et les consommateurs n’ont aucune autre raison que le prix pour choisir un vendeur plutôt qu’un autre.
3. Libre entrée dans la branche (ou l’industrie) :
Iln’existe pas de barrière juridique ou réglementaire (brevets de fabrication…) à l’entrée de nouveaux concurrents dans la production du bien considéré. Il n’existe pas plus de barrières techniques ou financières (importance du capital fixe…). La concurrence pure exclut par hypothèse toute barrière, à l’entrée et à la sortie, quelle que soit sa nature.
4. La transparence du marché.
La transparenceconsiste en une information totale pour le consommateur, le travailleur et la firme. L’information est parfaite et les agents savent l’analyser ; ils peuvent choisir en connaissance de cause la situation optimale. Et, de ce fait, il ne peut y avoir qu’un seul prix.
5. La parfaite mobilité des facteurs de production :
Ce terme recouvre la mobilité totale des facteurs de production, travail et capital.Les salariés peuvent changer de branche à leur guise. Les facteurs de production se dirigent vers les emplois où on en tire le meilleur parti.
Lorsque l’une de ces hypothèses n’est pas satisfaite on parle de concurrence imparfaite.

On considère que le producteur est rationnel. Il cherche à minimiser ses coûts de production et à maximiser son profit. Une entreprise détermine sa quantité deproduction surtout à partir du prix du marché qui s’impose à elle comme à ses concurrents. L’offre du producteur est une fonction croissante du prix du bien. Ce qui signifie qu’elle augmente lorsque le prix augmente et diminue lorsque le prix diminue. Le producteur augmente sa production tant que le coût de production d’une unité supplémentaire (coût marginal) est inférieur au prix de vente…