Dissertation croissance et dvpt durable
Problématique : Les économistes néo-classiques sont particulièrement optimistes en ce qui concerne la soutenabilité de notre modèle de croissance productiviste .Il serait ainsi possible, grâce à l’internalisation des externalités et en particulier au rôle positif du progrès technique, de concilier à la fois croissance et développement durable au niveau mondial. L’ensemble des pays de la planètepourrait ainsi connaître pendant une période longue une augmentation du PIB qui assurerait la satisfaction des besoins actuels de la population tout en limitant les répercussions de la croissance actuelle sur l’environnement, ce qui permettrait de répondre aux besoins des générations futures . Or , cette vision semble beaucoup trop optimiste : la généralisation au niveau mondial du modèleoccidental (de croissance productiviste entraînerait des dégradations de l’environnement à court et long terme . Dés lors comment transformer le modèle de croissance pour assurer une augmentation du bien-être de l’ensemble de la population durable.
I – Pour les économistes néo-classiques , le modèle de croissance productiviste basé sur le marché permet de concilier croissance et développement durableLes effets la croissance sur l’environnement sont uniquement à court terme
1. Constat
Les auteurs libéraux sont bien conscients des effets pervers de la généralisation de la croissance dans le monde : en une décennie (doc 1 ), on observe une accélération du taux de croissance du PIB qui est passé de 3,4% par an en moyenne entre 1988 et 1997 à 4,1% par an en moyenne dans la période 98-2007 .Cette accélération concerne les pays du monde les plus peuplés : la Chine ( une croissance annuelle moyenne de 9% ) et l’Inde ( 6% )
Certes , à court terme ,cela génère des tensions sur les ressources naturelles (épuisement des ressources non renouvelables) et une augmentation de la pollution (augmentation des rejets de GES) .
2. Explications
Les économistes néo-classiques (grosman et Krueger)ont adapté la courbe de Kuznets qui établie une relation de corrélation entre croissance et inégalité aux répercussions de la croissance sur l’environnement . Jusqu’ à un certain seuil de PIB/habitant , la croissance se traduit par une raréfaction des ressources naturelles car la croissance est de type extensive : pour produire plus , il faut davantage de facteurs de production donc un gaspilage deressources. C’est ce qui se passe pour l’Asie entre 1973 et 1979 ( doc 5 ) : pour produire davantage , elle doit utiliser davantage de ressources naturelles,l’intensité énergétique est faible ( doc 5 ) . Il y a aussi une augmentation de la pollution due aux effets externes .
La croissance ne se traduit pas par une dégradation durable de l’environnement
Constat
Mais à moyen et longterme , la croissance se traduit par une meilleure préservation de l’environnement conformément à la courbe environnementale de Kuznets .Car , à partir d’un certain seuil de richesses, la relation inverse apparaît : la croissance est corrélée avec une diminution de la pollution et une meilleure préservation de l’environnement .
Explications
C’est la croissance elle-même qui permet deconcilier satisfaction des besoins présents et futurs . En effet la croissance a des conséquence à la fois sur l’offre et la demande de biens.
a. Les conséquences de la croissance sur l’offre
L’utilisation accrue de ressources naturelles générée par l’augmentation du PIB oblige les entreprises à innover. En effet, conformément à la loi de l’offre et de la demande ,si la demande d’une ressource estsupérieure à son offre , le prix doit augmenter , comme cela se passe aujourd’hui pour le pétrole . Dans ces conditions , pour éviter une baisse trop forte des profits , il devient rationnel pour une entreprise d’opérer de la RD pour innover . Ainsi, comme l’écrit G.Girmens ( doc2) : « le progrès technique donne souvent des moyens de dépasser ces limites », puisque grâce à lui , l’économie passe à…