Dans quelle mesure la croissance favorise t-elle le developpement durable

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•La croissance économique est l’accroissement sur une longue période des quantités de biens et services produits dans un pays, mesurées année après année, en général.
•Approfondissement :
?On distingue parfois deux formes de croissance : la croissance extensive est proportionnelle à l’augmentation des quantités des facteurs de production alors que la croissance intensive est liée àl’augmentation de la productivité du travail et/ou du capital.
?La crise, au sens strict, est le processus de retournement de l’activité économique (quantités de biens et services produits) ; cette crise débouche sur une dépression qui correspond à une baisse de l’activité économique. Toutefois, au sens large et courant du terme, on oppose la crise à la croissance. Parfois même, un simpleralentissement de l’activité économique est qualifié de « crise » s’il a des conséquences négatives pour les travailleurs sur le marché du travail . A court terme (quelques mois, un ou deux ans), les économistes parlent de crise si l’activité économique baisse durant au moins 2 trimestres de suite.
?La croissance endogène n’est pas une forme de croissance mais une théorie mettant en évidence le rôlepositif sur la croissance du capital humain, des savoir-faire, des infrastructures etc. ( voir chapitre 1).
Enjeux 2[0]
•La croissance est-elle un processus continu ? En fait, la croissance connaît des phases d’accélération et de ralentissement ; l’activité économique peut même connaître des dépressions. Certains économistes estiment que l’activité économique est cyclique.
•Y-a-t-il des étapesobligatoires pour obtenir une forte croissance économique ? Tous les pays peuvent-ils la connaître ? C’est que qu’a soutenu W.W. Rostow, économiste et historien américain, dans son livre célèbre datant de 1960 « Les étapes de la croissance économique – un manifeste anti-communiste ». Il affirmait qu’un pays voulant connaître une forte croissance ne devait pas suivre la voie de l’URSS mais celle desE.U. en franchissant progressivement 5 étapes. La première est le point de départ ; il l’appelle la société traditionnelle et est caractérisée par une faible croissance du fait d’un progrès technique très limité. La deuxième étape, appelée conditions préalables au démarrage, voit le progrès technique valorisé et l’apparition d’un esprit d’entreprise (même s’il peut être cantonné au secteur publicd’abord) ; dans ce cadre, un surplus est dégagé qui peut être investi dans de nouvelles activités comme les transports et les infrastructures. Ensuite, le démarrage correspond à une tendance à la généralisation des changements de l’étape précédente à l’ensemble des activités économiques; de nouvelles industries se développent, le progrès technique se généralise. C’est la période de larévolution industrielle qui nécessite un taux d’épargne et une taux d’investissement de plus de 10%. Puis, c’est la marche vers la maturité grâce à des taux d’épargne et d’investissement qui peuvent atteindre 20%, au développement d’une multitude d’autres secteurs d’activité ; dès lors, un progrès soutenu est possible qui permet à la croissance économique de dépasser celle de la population. Enfin, ladernière phase est celle de l’ère de la consommation de masse au cours de laquelle se développent les industries de biens de consommation durables et les activités de service, au cours de laquelle sont créés des organismes de prévoyance et de sécurité sociale, etc. Donc, d’après W.W. Rostow, les pays en retard peuvent suivre la voie des E.U. vers plus de progrès économiques et sociaux sansintervention excessive de l’Etat comme le préconisait l’URSS. Cependant, certains économistes mettent en doute la capacité des pays du tiers monde de rattraper leur retard, les pays développés accroissant leur avance grâce à leur maîtrise technologique. De plus, parmi eux, certains estiment que l’avance des pays développés s’expliquent en grande partie par l’exploitation des pays en développement…