En quoi selon vous l’autobiographie permet t’elle de recreer le passé ?
Une autobiographie est le récit qu’une personne fait elle-même de sa vie passée, elle en est à la fois l’auteur, le narrateur et le protagoniste.
On doit la première forme d’écriture à la première personne à Saint Augustin (4e siècle après J-C) dont les « confessions » retracent le chemin parcouru vers une conversion religieuse, Jean-Jacques Rousseau réutilisera d’une manière plus personnellele titre déjà utilisé par l’auteur chrétien « Saint Augustin » en lui ôtant son sens religieux : il ne s’agit plus désormais d’avouer ses faiblesses personnelles pour mieux reconnaitre la toute puissance de dieux.
Ici, Chateaubriand annonce son projet autobiographique par la citation « Mettons à profil le peu d’instant qu’il me reste ». Il justifie le besoin autobiographique par le fait que lamémoire n’est pas éternelle et qu’elle finie par s’effacer du fait de la vie ou de la maladie. Il est donc important pour des auteurs d’écrire leur passé pour se souvenir de leur vie.
Il est difficile de pouvoir objectivement se rappeler tout notre passé sans commettre d’oubli et en restant tout à fait fidèle à la réalité. L’auteur d’autobiographie doit rester le plus proche de ses souvenirsmême si ceux-ci, du fait du lien qui les rapprochent a la personne peuvent différer de la réalité d’un moment qui vécu par une autre personne pourra être interpréter et ressenti d’une autre manière.
On peut alors se demander en quoi l’écriture autobiographique permet-elle de recréer le passé ?
Nous devons garder en tête la difficulté de dire la vérité et de reconstruire fidèlement sessouvenirs, nous étudierons donc dans une première partie la nécessité de l’autobiographie pour se souvenir de son passé et dans une seconde partie la nécessite de l’autobiographie pour pouvoir recréer son passé.
L’autobiographie pour redonner vie au passé. L’auteur, en racontant des faits concret antérieur, se doit, si se n’est pour lui, de décrire ou plutôt d’essayer de raconté ses souvenirs aumieux pour le lecteur.
Le pacte autobiographique. L’auteur Philipe Lejeune désigne par l’expression « pacte autobiographique » l’engagement qui existe entre l’auteur et le lecteur dans les récits autobiographiques. L’auteur doit ainsi s’engager à raconter des événements qu’il a réellement vécus à ne pas mentir et à tout dire. L’autobiographie doit être un récit sincère. Le lecteurquand à lui doit lire le récit en tenant compte de ce pacte, il peut être considéré comme un témoin, un confident, un juge ou un complice.
Ce pacte autobiographique est souvent directement exprimé dans le texte, ainsi chateaubriand dans « les mémoires d’outre-tombe » en évoquant son extrait de naissance indique au lecteur qu’il dit la vérité car des documents officiels en témoignent. André Gidedans « si le grain ne meurt » formule un pacte de sincérité en écrivant « mon intention a toujours été de tout dire » mais il fixe des limites en disant « qu’il ne veut pas se forcer et qu’il cherche surtout le naturel ».
Le lecteur peut alors penser que l’auteur commettra des omissions, le pacte est alors ambigu. Le pacte autobiographique est un moyen d’être sure de la sincérité de l’auteur,néanmoins il peut trouver ses limites dans la façon dont l’auteur relate son passé.
Justifier son passé. Certains auteurs ressentent le besoin de parler de leur passé afin de mieux comprendre des événements douloureux qu’ils ont pu vivre. Ainsi Georges Perec dans « w ou le souvenir d’enfance » parle de la perte de ses parents durant la seconde guerre mondiale et prend le lecteur à témoin deson passé douloureux. St augustin dans « les confessions » retrace l’itinéraire spirituel qui l’a amené à se convertir au christianisme, il permet ainsi au lecteur de mieux comprendre son choix de vie et la voie qu’il a décidé de suivre. Rousseau quant à lui dans « les confessions » retrace sa vie entière et justifie toute ses actions, il se place en tant que défendeur de ses choix et les…