Enjeux et limites de l’usage du traitement de texte dans un projet d’écriture pour des enfants en difficulté à l’école primaire |
Enseigner et apprendre avec les technologies de l’information et de la communication |
Fabien SCHNELL-REISSE 2009-2010 |

Sommaire

1 – Les TUIC à l’école primaire
2 – Analyse d’une pratique de classe

Introduction

Lesrecherches et études relatives à l’intégration des TUIC dans l’enseignement connaissent depuis de nombreuses années maintenant des avancées très riches. Les ouvrages abondant dans ce sens ne manquent pas depuis une quinzaine d’années, et il serait long et fastidieux de vouloir les recenser.

L’ouvrage de référence de ce mémoire est « De l’évaluation à la réécriture Groupe EVA Hachette 1996 ». Dans cetouvrage, « trois siècles après ce précepte de Boileau, un groupe de chercheurs s’est penché sur une des compétences clés de l’apprentissage de la production d’écrits : savoir revenir sur son texte en vue de le réécrire pour assurer sa meilleure conformité au projet d’écriture. Véritable complément de Evaluer les écrits à l’école primaire, cet ouvrage aborde la réécriture sous toutes ses  » formes « (types d’écrits, problèmes didactiques, etc.) et offre à tout enseignant des itinéraires pratiques et théoriques pour l’aider à concevoir des apprentissages adaptés à ses élèves ». On y analyse différentes démarches permettant d’amener l’élève à produire un texte cohérent et sensé. La partie qui a retenu toute mon attention est bien entendu celle relative à l’utilisation du traitement de texte.En effet, l’incitation à recourir aux TUIC pour mener à bien la tâche d’écriture dans les programmes se fonde sur un ensemble récent d’études qui ont permis de nourrir de nombreux espoirs quant au recours au traitement de texte pour faciliter la mise en œuvre du processus d’écriture au travers de nouvelles stratégies d’écriture-réécriture.

Cependant, CRINON pose la question suivante : « Lesrésultats des recherches sur les effets du traitement de texte sont contradictoires et souvent peu probants. Qu’en conclure ? Utiliser un traitement de texte serait-il une fausse piste pédagogique ? »

Dans une première partie, je montrerai le cadrage institutionnel de l’utilisation des TUIC à l’école, ainsi que les atouts qu’on peut attendre d’un tel outil de travail avec des élèves en difficulté.Dans une seconde partie, je présenterai une situation d’utilisation des TUIC – et plus précisément du traitement de texte – dans une classe, situation que j’analyserai en essayant de montrer les enjeux et les limites de l’utilisation du traitement de texte avec des élèves en difficulté.

1. Les TUIC à l’école primaire
11. Définition

Littéralement, TUIC signifie Technologies Usuelles del’Information et de la Communication. Elles regroupent donc les outils habituels utilisés pour s’informer et communiquer. On retrouve donc dans les TUIC aussi bien l’outil informatique que les appareils numériques de capture d’images (animées ou non), ou encore les téléphones portables.
12. Bref historique

Je n’aborderai ici que la partie « éducation », et la place grandissante des TUIC dans lesprogrammes scolaires.

L’appellation et les objectifs de cette discipline ont évolué au cours du temps.

Les vrais débuts de l’informatique dans les écoles remontent à 1985, avec le Plan Informatique pour Tous de Laurent Fabius, qui consacra Thomson et ses MO5 et autre TO7. Nombre d’écoles furent équipées, et beaucoup d’élèves font alors leurs premiers pas sur ces machines. Les programmes del’école primaire de 1985 font apparaître l’apprentissage des objets et systèmes informatiques au CM.
La loi d’orientation de 1989 fait la part belle aux technologies modernes qui sont au service de l’éducation.

C’est au cours des années 90, avec l’arrivée progressive de l’Internet dans les écoles, que l’on parlera des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication)….