Etude de cas marketing

La Communauté d’Agglomération Boulonnaise

Trier pour recycler, c’est pas sorcier

• Cas réalisé par Gérard Lécrivain – Professeur économie -gestion
• Des ressources en marketing et management des organisations : www.managmarket.com

La Communauté d’Agglomération Boulonnaise (C.A.B) est une structure intercommunale qui regroupe 52 élusissus de 22 communes du littoral maritime du Pas de Calais.
La C.A.B crée en 1999 par le regroupement de ces 22 communes, s’est dotée de multiples compétences en terme de service public : le développement économique local, les transports collectifs, le logement social,…
Malgré sa jeunesse, la C.A.B et les services qu’elle propose sont bien identifiés par les usagers. Un journal trimestriel adresséà l’ensemble de la population rappelle les champs d’activité de la Communauté d’Agglomération. Ce journal est distribué au domicile au début du premier mois de chaque trimestre.
Cette structure intercommunale finance ses différentes compétences en grande partie par des subventions annuelles de l’Etat et par la Taxe Professionnelle que lui versent les entreprises des communes adhérentes.

LaC.A.B, souhaitant élargir ses compétences, s’est placée en particulier comme maître d’œuvre d’une collecte collective sélective des emballages ménagers. Les communes gèrent l’ensemble de la collecte (déchets alimentaires, contenants et emballages, verre) et achemine ces déchets jusqu’au nouveau centre de tri chargé de la revalorisation.
Cette nouvelle prise de compétence répond auxpréconisations d’une circulaire ministérielle du 28 avril 1998 qui prévoit que 50% des déchets ménagers produits devront être revalorisées avant juillet 2002.
Dans ce cadre, un centre de tri sélectif et de revalorisation des emballages a été construit et inauguré fin 2001 pour un coût total de 8.2 millions d’euros. Chaque logement concernant l’habitat individuel s’est vu offert courant décembre 2001 un bacà couvercle jaune destiné à contenir les emballages recyclables et un bac à couvercle bleu pour les déchets alimentaires. En marge, le verre est quant à lui ramassé dans les différentes communes par une association intercommunale
Concernant l’habitat collectif, des bacs ont été installés dans les locaux à déchets (coût 410 000 euros) pour recevoir les sacs bleus (déchets alimentaires ) et lessacs jaunes (emballages recyclables)
Ces sacs sont mis à disposition de ces habitants par les Mairies et les concierges d’immeubles.

Ce tri sélectif des emballages ménagers et leur revalorisation ont obligé les particuliers à modifier leurs comportements et en particulier à déposer de manière sélective les déchets alimentaires, le verre et les emballages dans des bacs ou des sacs spécifiques.Assistée d’un organisme public, l’ADEME ( Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et de la société « Eco-emballage », organisme agrée par le Ministère de l’environnement, la Communauté d’Agglomération a engagé une consultation pour choisir le prestataire de communication, qui, à partir de septembre 2001, devait réaliser une campagne de sensibilisation et d’information àdestination des différents publics concernés pour préparer au tri sélectif qui débuta le 1er janvier 2002.

Pour répondre à cette consultation, l’agence devait respecter un cahier des charges qui précisait notamment :

? Cette campagne, qui reprenait le message présenté sur le territoire national « pour recycler, il faut trier- c’est pas sorcier, » prévoyait une phase de pré-lancement(phase de sensibilisation avant la mise en place effective du tri sélectif au 1er janvier 2002) pour permettre aux habitants en 2002 d’intégrer au quotidien les gestes et réflexes liés au tri sélectif ; une phase comportant des actions correctives en matière de communication pouvaient être menées en 2003 par une nouvelle campagne d’information.
? Cette campagne devait développer une…