Les philosophes grecs ne dissocient pas la connaissance de soi et la connaissance du monde. Pour eux, elles sont inséparables puisque les Grecs se découvrent et se valorisent à travers les actionsqu’ils posent, le regard des autres et leurs œuvres. Les Grecs ont une conscience de soi qui leur est propre car elle est impersonnelle.

Oui, les résultats obtenus dans les sciences mathématiques sontdes certitudes acquises sans aucune intervention divine. Toutefois, les résultats obtenus sont le fruit d’un long processus propre à l’être humain (connaissance intensive), Dieu (connaissanceextensive), quant à lui, connait tout.

Oui, Kant croit que l’homme peut se modeler, qu’il n’est ni bon ni mauvais et qu’il peut appréhender son avenir. L’éducation peut amener l’homme à devenir libre etresponsable.

Cette distorsion, de ce que l’homme est et de ce qu’il croit être, résulte du fait qu’il « est juge et partie ». Il doit être supérieur aux autres espèces car il « réfléchit » sur sesdifférences et en prend conscience. L’homme n’ayant d’autres repères, il ne voit que lui et « s’imagine être tout ».

Lhomme fut confronté à trois grandes découvertes pouvant être vérifiées etl’obligeant ainsi, à prendre conscience qu’il n’était pas le centre de l’Univers. La révolution copernicienne démontra que nous n’habitions pas le « centre de l’Univers ». La théorie de l’évolution, quant àelle, ramena l’homme à des origines animales et la découverte de Freud concernant l’inconscient ayant des répercussions dans le conscient de l’homme. L’homme n’est donc pas maitre de sa propreconscience.

Depuis longtemps, l’image que l’homme a de lui-même a beaucoup varié selon les diverses formes qu’à prise la raison. Cependant, cette dernière lui procure un sentiment de supériorité enversles autres espèces. Les connaissances acquises font de l’homme un être intelligent mais survalorisé. A-t-on raison de croire que les progrès de la science élimineront le narcissisme humain?…