Evolution de l’entreprise

EVOLUTIONS DE L’ENTREPRISE ET DU CAPITALISME, DEPUIS LA FIN DU XIXème SIÈCLE.

– Le capitalisme est un système dynamique dont les transformations assurent la pérennité. L’entreprise en réunit les éléments constitutifs; c’est en son sein que l’accumulation est mise en oeuvre, que les profits sont dégagés. Les transformations de ces deux systèmes sont donc profondément liées. – entreprise :«institution cardinale du capitalisme» pour François Perroux, Le capitalisme, 1951, elle incarne le système économique capitaliste. C’est une personne morale qui combine des facteurs de production (capital et travail) pour transformer des consommations intermédiaires en biens et services vendus sur le marché en vue de réaliser un profit. + noeud de contrats (Coase). – capitalisme : Pour Fernand Braudel,La dynamique du capitalisme,1985, il s’enracine dans le commerce au loin, qui rompt avec les réglementations du marché local et permet de dégager des profits importants. – Luc Boltanski, Le nouvel esprit du capitalisme, 1999, distingue trois esprits du capitalisme: – Au XIXème, capitalisme concurrentiel se fonde sur l’esprit d’entreprise, l’entrepreneur innovateur, petites unités de production. -Au milieu du XXème siècle, le capitalisme managérial, «technostructure» de Galbraith. Contrôle interne. – A la fin du XXème, le patrimonial, autour de l’objectif de création de valeur pour l’actionnaire. PLAN: I) Jusqu’au 70s, évolution vers un capitalisme monopoliste qui consacre la grande entreprise industrielle. a) S’explique par transformation de l’offre b) … et de la demande c) Atteint sonapogée aux US dans les 60s II) Depuis le début des 80s, les évolutions du capitalisme et des entreprises s’inscrivent dans une dynamique financière. a) Le capitalisme patrimonial… b) … impose aux entreprises la flexibilité… c) … et rend nécessaire leur mondialisation. – Economies d’échelles réduisent les coûts fixes unitaires. – Rationalisation de la production avec investissements dansle management. – Standard Oil de Rockfeller en 1870. = premiers grands trusts. – La firme multidivisionelle décrite par Chandler, La main invisible des actionnaires, 1988, prend le pas sur la firme unitaire. L’entreprise devient décentralisée en

services autonomes, seuls les services communs restent centralisés pour faire économies d’échelle. + direction générale coordonne, «capitalismegestionnaire». – Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale, 1995 : la relation salariale évolue du contrat au statut (salaire réglementé). Cela ouvre sur des droits sociaux qui stabilisent la demande et permettent la consommation de masse. + production standardisée. – «Filière inversée», Galbraith. Les firmes tentent de contrôler la demande avec marketing. – Evolution du capitalisme et del’entreprise sont donc source de croissance intensive. – Coase et Williamson : L’entreprise est une organisation qui peut être plus efficiente que le marché lorsque les coûts de transaction sur le marché sont supérieurs aux coûts d’organisation interne à l’entreprise. La taille optimale est donc fonction des caractéristiques techniques de l’offre et des modalités de fonctionnement du marché. Lanature de la firme, 1937 – Enquête de Berle et Means aux US en 1929 : 44% des 200 plus grandes entreprises sont contrôlées par des managers (contrôle interne), plus de 80% au début des 70s. – Galbraith, Le nouvel état industriel, 1968. Pendant le capitalisme managérial, structure de l’entrepris et logique du capitalisme peuvent se contredire. – Hicks : les dysfonctionnements des 70s aboutissent àl’abandon de l’économie d’endettement à laquelle succède l’économie de marchés financiers. (hausse des taux d’intérêts, l’endettement devient couteux). – Financement sur marchés financiers = objectif de rentabilité financière. + stocks options.. – Hausse de l’EBE dans la part de la VA, passe de 1/4 a 1/3. – Ohno invente le toyotisme qui se diffuse dans les 80s. (flux tendus, fin du one best way…