Exemple de plaidoirie
Un jeune homme issut de quartier sensible est accusé de meurte avec préméditation sur son père. Ceci lui vaudra obligatoirement la peine de mort s’il en est reconnu coupable.
L’intolérance et laviolence, voilà les gouffres où l’humanité menace de s’écrouler, gouffres dans lesquelles elle est déjà tombée trop souvent. Ce jeune homme est peut-être coupable, peut-être pas. Mais comme nous tousil a droit au bénéfice du doute.
Voyons d’abord les deux témoignages essentiels. Rappelons que d’une part, le vieil homme habitant l’appartement du dessus a entendu les bruits de la dispute et lecorps tomber et que, d’autre part, de l’autre côté de la voie une femme a vu le crime à travers les fenêtres du train passant entre les deux immeubles. Mais le passage du train est tellement bruyantqu’il ne permet pas d’entendre les bruits de dispute ou la chute de la victime surtout pour une personne âgée je suppose. Ensuite messieurs les jurés, je voudrais vous faire part d’une chose que j’airemarqué chez cette femme qui est venue témoigner. J’ai une soeur qui est souvent gênée par de petites marques laissées par le port de ses lunettes. J’ai pus constater que cette femme avait également depetites marques et qu’elle les frottés souvent. J’en déduis qu’elle porte habituellement des lunettes. Dans son témoignage, elle déclare avoir été couché dans son lit qui lui même est près de lafenêtre au moment où elle a aperçu le crime. Or personne ne se met au lit avec ses lunettes surtout aux alentours de minuit au risque de les abimer; comment aurait-elle alors pu reconnaitre le jeune homme àvingt mètres de distance, au travers des fenêtres du train sans lunettes? Par la suite le vieil homme qui me semble marcher péniblement, déclare avoir entendu la dispute de son lit puis s’être levépour ouvrir la porte de son appartement juste à temps pour voir l’accusé s’enfuir dans l’escalier. Tout cela aurait pris, aux dires du témoin, quinze secondes. A l’aide d’un plan de l’appartement,…