Plaidoirie

M. le juge, nous avons pris connaissance de cette horrible affaire. Notre verdict en est ressorti : Ce jeune homme est coupable. Laissez-moi-vous expliquer. L’histoire de cet homme ne tiens pasdebout. Cet homme construit sa défense autour de ce meurtre, il est évident qu’il ne dit pas la vérité.
Tout d’abord, les horaires que nous donne l’accusé sont incohérents avec ceux du meurtre. En effet,l’heure du décès, prononcée par le médecin, est au environ de minuit dix. Nous avons deux témoins M. le juge. Le premier témoin est le voisin du dessous, il a entendu l’accusé hurlé, je cite : « Jevais te tuer ! », et, par la suite un corps est tombé. Le deuxième témoin, la voisine d’en face, qui a vu, a travers une rame de métro, le garçon planter le couteau dans le cœur de son père. Et tout çaentre minuit cinq et minuit dix. L’accusé ment, il se cache, le témoin avoue, lui, ose.|| Ensuite, nous avons les horaires donnés par l’accuser, complètement incohérents. L’accusé prétend qu’à 22h ilétait chez lui jusqu’à 23.30. Et que, à 23.30, il a quitté son domicile pour aller au cinéma permanent. Mais soit dit en passant personne n’a dit l’avoir vu. A 03.00, il rentre chez lui et retrouve sonpère mort avec un couteau planté dans la poitrine. Ce qu’il ne dit pas, c’est que ce couteau, est le sien. De plus, il ne « souvient » plus du genre de film, des acteurs, ni du nom du film… Bienentendu, M. le juge, maître nous diras que l’émotion de l’accusé, a la vue de son père, mort, était trop forte, et donc qu’elle lui en a fait oublier ce qu’il venait de se passer, n’est-ce pas maître ?!Mais pourquoi ne pas dire qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer aussi ?! Nous divaguons M. le juge. De vous à moi M. le juge, nous savons très bien que c’est faux.
Parlons du poignard,maintenant. L’accusé s’est procuré ce cran d’arrêt chez le brocanteur du quartier. Le manche de ce couteau est décoré d’une manière très particulière. Le commerçant a bien reconnu l’arme et a dit que…