Fiche jean-paul sartre
Jean-Paul Sartre :
– philosophe, écrivain (dramaturge, romancier, nouvelliste), critique
– son travail a suscité polémiques et réticences
– textes philosophiques majeurs : L’Être et le néant (1943), L’Existentialisme est un humanisme (1945)
– auteur engagé : a milité toute sa vie. Il fonde d’ailleurs un mouvement résistant durant la 2nde guerre mondiale avec Simone de Beauvoir : «Socialisme et liberté ». Il a néanmoins était accusé de profiter des lois raciales de Vichy et n’était pas un si grand résistant que cela.
– ironie
– dégoût des vies conventionnelles
– fonde la revue « Les Temps modernes » (revue qui existe encore et qui est considérée au niveau français mais également international)
– fonde l’existentialisme théorisé dans L’Existentialisme est un humanisme
-existentialisme clame une liberté totale, ainsi que la responsabilité totale des actes de l’homme devant les autres et devant soi-même
– existentialisme devient un phénomène de mode
Sa philosophie :
– considéré comme le père de l’existentialisme français
– pensée de Sartre a néanmoins évolué : distance entre L’Etre et le néant (1943) et le marxisme de Critique de la raison dialectique (1960)Dans L’Être et le Néant, Sartre s’interroge sur les modalités de l’être. Il en distingue trois : l’être en-soi, l’être pour-soi et l’être pour autrui. L’être en-soi, c’est la manière d’être de ce qui « est ce qu’il est », par exemple l’objet inanimé « est » par nature de manière absolue, sans nuance. L’être pour-soi est l’être par lequel le néant vient au monde (de l’en soi). C’est l’être de laconscience, toujours ailleurs que là où on l’attend: c’est précisément cet ailleurs, ce qu’il n’est pas qui constitue son être, qui n’est d’ailleurs rien d’autre que ce non être. L’être pour-autrui est lié au regard d’autrui qui, pour le dire vite, transforme le pour soi en soi, me chosifie.
L’homme, se distingue de l’objet, en ce qu’il a conscience d’être, conscience de sa propre existence. Cetteconscience crée une distance entre l’homme qui est et l’homme qui prend conscience d’être. Or toute conscience est conscience de quelque chose (idée d’intentionnalité reprise de Husserl). L’Homme est donc fondamentalement ouvert sur le monde, « incomplet », « tourné vers », existant (projeté hors de soi) : il y a en lui un néant, un « trou dans l’être » susceptible de recevoir les objets du monde.Citations :
« Le pour soi est ce qu’il n’est pas et n’est pas ce qu’il est. »
« Il n’y a pour une conscience qu’une façon d’exister, c’est d’avoir conscience qu’elle existe. »
« En fait, nous sommes une liberté qui choisit mais nous ne choisissons pas d’être libres : nous sommes condamnés à la liberté. »
« Les objets sont ce qu’ils sont, l’homme n’est pas ce qu’il est, il est cequ’il n’est pas. »
« Nous sommes seuls, sans excuses. »
« L’homme est condamné à être libre. »
Lors de la conférence intitulée « L’Existentialisme est un humanisme » du 29 octobre 1945, Sartre développe l’idée que l’homme n’ayant pas de nature définie a priori, il est libre de se définir lui-même par son projet.
« Qu’est ce que signifie ici que l’existence précède l’essence ? Celasignifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il de définit après. »
Sartre est athée. Il rattache la liberté de l’homme du fait que Dieu n’existe pas. « Il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. »
L’homme n’est pas de toute éternité dans l’esprit d’un Dieu créateur, comme l’idée d’un objet technique (tel un coupe-papier) dansl’esprit de l’artisan. Par conséquent, aucune norme transcendante n’indique à l’homme ce qu’il doit faire. L’homme est libre, « il est liberté », et n’est rien d’autre que ce qu’il se fait.
Sartre explique que cette liberté implique une responsabilité : en se choisissant lui-même, l’homme établit un modèle de ce qui vaut pour l’homme en général. « Ainsi, notre responsabilité est beaucoup plus…