Fiche le lecture chalmers
Qu’est-ce que la science ? Alan.F.Chalmers
Son œuvre se découpe en 14 chapitres. On peut y retirer plusieurs courants de pensées majeures qu’il expose et critique par la suite. Nous allons étudier cet ouvrage de façon linéaire. Pour cela nous verrons dans une première partie l’inductivisme, le falsificationisme, le rationalisme et le relativisme grâce aux thèses de Lakatos (ancien professeur)et Kunh, le réalisme non figuratif, la vérité, l’instrumentalisme et enfin le réalisme non figuratif.
Pour l’inductiviste naif, la science commence forcément par une série d’observations. Ces observations doivent être menées sans préjugés, de façon répétitive, dans ne nombreuses conditions et aucune observation doit entrer en conflit avec les lois universelles déjà établies. A partir ce cela,on peut aboutir à une série d’énoncés singuliers. Suite à ces énoncés singuliers, on va pouvoir formuler un énoncé universel ; ce cheminement est appelé processus de l’induction. Par exemple si tous les A observés ont une propriété a alors tous les A ont la propriété a.
Suite à ce raisonnement inductif, l’auteur expose un raisonnement logique et déductif. Le raisonnement déductif s’articule dela façon suivante : si les prémisses sont vraies, alors la conclusion doit être vraie. Les prémisses, pour l’indictiviste, sont forcément issues de l’observation.
Le point de vue inductiviste est ensuite critiqué par Chalmers. Il expose le problème de l’induction par deux points : la logique et l’expérience. La logique ne permet pas de justifier l’induction car dans un raisonnement déductif si onse base sur des arguments inductifs les prémisses peuvent être vraies et la conclusion ne pas l’être (contrairement à des arguments déductifs). Puis dans le cas de l’expérience, si un principe est vrai x fois il peut être faux la x+1ème fois. Il fait ensuite un repli vers la probabilité en énonçant que les généralisations obtenues par le principe de l’induction ne représentent pas une véritéabsolue mais une probabilité. De plus une dernière critique est que selon l’inductivisme on doit faire un nombre important d’observation, or pour certaine théorie, une seule observation suffit. Ces critiques mènent à une critique portant sur le fait que l’observation fournit des bases sures. Or à l’observation précède la théorie et sachant que la théorie est faillible on ne peut donc pas certifierles observations.
De plus pour l’observation seule, il y a également des critiques. L’observation appartient essentiellement au domaine de la vue. Or comme le cite Chalmers : N.R.Hanson « Il y a plus à voir ce qui arrive dans le globe oculaire. ». Ce que voit un observateur dépend de son passé, des ses connaissances, des ses attentes… on ne peut donc pas qualifier les observations de totalementfiables.
Chalmers précise enfin que ces réfutations ne sont pas décisives mais énonce qu’il existe d’autre conceptions plus fructueuses pour la science : comme le falsificationisme.
Pour le falsificationiste, la théorie est à l’origine de la science. En effet, l’observation est guidée par la théorie, dont elle présuppose l’existence. On ne cherche pas par ce principe à démontrer la vérité mais deproposer des théories les plus adéquates possible avec la réalité.
La science avances grâce à de nombreux essais, réfutations. Seules les théories les mieux adaptées résistent pour un temps mais en aucun cas il est possible de dire qu’une théorie est meilleure qu’une autre. Selon cette logique, il est possible de montrer que certaines théories sont fausses à partir d’observations.
La scienceest donc un ensemble d’hypothèse visant à décrire le mieux possible une partie du monde ou de l’univers. Pour cela, il est nécessaire que ces hypothèses soient falsifiables. Par définition, une hypothèse est falsifiable si la logique autorise un ou plusieurs énoncés qui contredit celle-ci. Plus une théorie est falsifiable, meilleure est elle car elle résistera d’autant mieux à la falsification….