Françafrique
La Direction de la coopération de sécurité et de défense
Apparue dans les années 1960 avec les indépendances des territoires de l’ancien empire français, la coopération de défense a longtemps été conduite par deux institutions distinctes : la Sous-Direction de l’Assistance Militaire (SAM) et la Mission Militaire de Coopération (MMC). Cette dernière, sous l’autorité du Ministre de laCoopération, conduisait la coopération structurelle française avec les États d’Afrique subsaharienne, tandis que la SAM la gérait pour le reste du monde. Cependant, la MMC bénéficiait d’une nette priorité en termes de moyens et d’une position hiérarchique au sein du ministère de la Coopération – sous l’autorité directe du Ministre – plus favorable que celle de la SAM au ministère des Affaires étrangères.Devenu inadapté après la fin de la Guerre Froide et avec la mondialisation, ce système a été réformé et renforcé en décembre 1998 avec la création de la Direction de la Coopération Militaire et de Défense au sein de la Direction générale des affaires politiques et de sécurité du ministère des Affaires étrangères. Désormais, celle-ci unifie et place sur un pied d’égalité institutionnel les anciennesMMC et SAM, qui deviennent respectivement la Sous-Direction de la Coopération Militaire pour les actions conduites en Afrique subsaharienne, et la Sous-Direction de la Coopération de Défense pour les projets menés dans le reste du monde. Par ailleurs, une partie des ressources accordées à la coopération militaire avec l’Afrique subsaharienne a été réorientée vers la Sous-Direction de laCoopération de Défense, afin de mieux prendre en compte les grandes évolutions géopolitiques du monde contemporain.
De son côté depuis les années 60, la coopération de sécurité intérieure est conduite par le SCTIP (Service de Coopération Technique Internationale de Police), entité appartenant au Ministère d l’Intérieur.
En 1998, lors de la création de la DGCID (Direction Générale de la CoopérationInternationale et du Développement) au sein du Ministère des Affaires étrangères, cette dernière a géré la coopération struicturelle de police et de sécurité civile en étroite coordin ation avec le SCTIP.
16 mars 2009 : la DCMD cède la place à la DCSD
Tenant compte des travaux des Livres blancs des Affaires étrangères et de Sécurité et défense, l’arrêté et le décret du 16 mars 2009 portant surl’organisation de l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères et européennes institue la DCSD, direction de la coopération de sécurité et de défense, qui est chargée de la coopération structurelle avec les Etats étrangers dans les domaines de la défense et de la sécurité, intérieure et civile.
Elle met en œuvre, dans ces domaines, sous la forme de projets de coopération bilatéraux oumultilatéraux, des actions de formation, d’expertise et de conseil dont elle assure le pilotage stratégique et la gestion globale.
La coopération de sécurité et de défense
Aujourd’hui, la direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) est une composante aujourd’hui incontournable de l’action diplomatique de la France. Son intégration au sein du Ministère des Affaires étrangèreset européennes, au cœur de la Direction générale des affaires politiques et de sécurité, traduit un souci de cohérence dans la conduite de l’ensemble des actions de coopérations bilatérale mais aussi multilatérale, et lui permet de participer activement à l’élaboration de la politique de la France.
L’élargissement des compétences de l’ancienne DCMD à la coopération de police et de sécurité civiletraduit la volonté, énoncée dans le livre blanc Affaires étrangères et celui Sécurité et défense, d’un traitement global de ces problématiques.
Composée de diplomates, de militaires et de policiers, la DCSD travaille en étroite concertation avec le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur. Elle propose une coopération structurelle, complémentaire d’une coopération opérationnelle menée…