Guernica

Ce matin là, je me rendis au supermarché car mon frigo était vide. A la caisse, devant moi, une vieille femme très petite à la chevelure blanche, portait autour de son cou environ cinq chaines en orou en argent, je ne savais pas trop et une bague autour de chaque doigt. Bref elle avait un air mystérieux, on aurait dit qu’elle cherchait à protéger ses bijoux de quelqu’un ou de quelque chose. Enmettant ses affaires sur la table roulante, l’une de ses bagues glissa de son doigt. Elle était si belle que je ne pouvais en détacher mon regard ; malgré moi, ma mai s’en approcha et je la glissai endouce dans ma poche. De retour chez moi, je me sentais coupable : aurais-je dû la lui rendre ? C’était la seule question que je me posais. Mais bon, ce qui est fait est fait, je ne pouvais plusrevenir en arrière, alors autant la garder. En l’enfilant à mon index, une sensation étrange m’envahit. Un frisson traversa tout mon corps. Frisson de culpabilité ou frisson maléfique, je ne pouvais ledire. Le lendemain, la prof nous lance :
– contrôle surprise !
Malheur c’est un contrôle de français et cette bague m’a tellement fascinée que je n’ai rien révisé. Pendant que j’écris, j’ail’impression que la bague se resserre autour de mon doigt. Deux jours plus tard, la prof nous rend nos contrôles, encore une douleur, j’ai l’impression que la bague se resserre un peu plus. De retour chez moi, mameilleure amie me téléphone pour me dire qu’elle ne me parle plus, comme ça, sans me donner la moindre explication. Encore une fois la bague serre. Que m’arrive t-il donc ? Suis-je en train de devenirfolle ?
Le lendemain, en allant à l’école, une vieille femme m’interpelle pour me demander sa route. Je fais un bout de chemin avec elle puis je lui dis de tourner à droite. Elle me remercie puiselle s’en va. Mince ! L’école, j’avais complètement oublié que je devais m’y rendre. Je me mets à courir, trop tard, j’étais en retard. Manque de chance pour moi, ma classe avait organisé une sortie…