Histoire du syndicalisme en france

HISTOIRE SOCIALE

1791 : Promulgation du décret d’Allarde, le 2 mars, qui supprime les corporations et de la « loi le Chapelier » le 14 juin , qui interdit le droit de coalition des métiers et les grèves. Par ailleurs, cette loi instaure un marché du travail caractérisé par un déséquilibre entre ouvriers et employeurs, ces derniers pouvant fixer les salaires et licencier sans entraves alors queles ouvriers ne disposaient que de leur force de travail. Cette loi a retardé en France la constitution d’un système de relations professionnelles et interdit de fait les syndicats. Le 22 novembre 1831 éclate sur la colline de la Croix-Rousse, au nord de Lyon, la révolte des canuts. À Lyon, les canuts, dont le nom vient du mot canette, ou bobine, sont des artisans qui tissent la soie à domicile surleur propre métier à bras. Ils travaillent pour le compte des soyeux (les patrons négociants) qui leur fournissent la matière première et récupèrent le produit fini. Ils sont environ 6000 artisans et emploient 30.000 compagnons. Le revenu des uns et des autres, 18 sous environ pour quinze heures de travail par jour, ne permet qu’une vie de misère. Cette révolte durera jusqu’en 1834 et seterminera par 600 morts et 10000 arrestations. 1848 : Face à la répression menée par la bourgeoisie conservatrice au pouvoir, jonction du mouvement social et républicain. Le nouveau gouvernement adopte des mesures démocratiques et sociales : proclamation de la liberté d’association, du suffrage universel et du droit du travail, ouverture des Ateliers nationaux pour assurer aux chômeurs le droit autravail, décret limitant le temps de travail à 10h à Paris et à 11h en province, abolition de l’esclavage colonial.

Histoire sociale
1864 : Le 25 mai, suppression du délit de coalition et de grève (loi Ollivier). Cette loi met un terme à la Loi Le Chapelier. Les syndicats sont toujours interdits, mais en constituer un ne constitue plus un délit. 1871 : La Commune de Paris. Outrés par l’armisticeavec la Prusse, les Parisiens se révoltent contre le pouvoir et élisent une assemblée qui prend le nom de Commune. Les généraux vaincus par la Prusse se vengent sur Paris. La répression du gouvernement fait près de trente mille morts entre le 21 et le 28 mai, c’est la « semaine sanglante ». Œuvre sociale de la Commune de Paris : abolition du travail de nuit dans les boulangeries, gestion démocratiquedes entreprises fermées par le patronat ou travaillant pour la Commune. Apparition du premier mouvement féminin de masse. 1884 : Le 21 mars, vote de la loi légalisant les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à l’initiative de Waldeck-Rousseau.

Histoire sociale
1886 : Création de la Fédération nationale des syndicats (FNS), d’inspiration guesdiste. Jules Guesde, l’un des socialistesles plus connus et les plus actifs, contribue à la diffusion des idées de Karl Marx en France. 1er mai : grèves des ouvriers à Chicago pour une journée de travail de 8h. Une sévère répression s’ensuit, et les journées des 3 et 4 seront marquées par de nombreux morts. 1887 : Création de la Bourse du Travail de Paris. Création du Syndicat des employés du commerce et de l’industrie, syndicat chrétien,précurseur de la CFTC.

1891 : 1er mai : première célébration française et internationale de la journée d’action du 1er mai. Le 1er mai 1891, à Fourmies (Nord) la troupe tire sur des grévistes : neuf morts, 35 blessés.

Histoire sociale
1892 : Création de la Fédération des Bourses du travail, marquée par le syndicalisme révolutionnaire de Fernand Pelloutier.
1895 : Congrès constitutif dela Confédération générale du travail CGT à Limoges du 23 au 28 septembre, elle rassemble la Fédération nationale des syndicats et la fédération des bourses du travail. 1900 : Création du journal la Voix du peuple , organe de la CGT. 1902 : Marque l’ouverture d’une nouvelle période dans la vie de la CGT. Au congrès de Montpellier elle parachève son unité. La Fédération des bourses s’efface en tant…