Image des enseignants
Des profs bien notés,
Le monde de l’éducation n°339, sept. 2005
Thème du corpus :
Évolution du statut d’enseignant dans la société.
Image et considération du métier.
Problématique :
Comment expliquer le ressenti négatif qu’ont les enseignants de la manière dont ils sont perçus par la société ?
Plan :
Constat
1- L’enseignant, avant…
2- Vision de la société sur lesenseignants par les chiffres, statistiques, et publicité.
3- Du point de vue de l’enseignant.
4- Un exemple prometteur, en Finlande
Analyse
5- Décalage entre ce que la société pense du métier et ce qu’il est : une représentation erronée.
Projection
6- Un point à travailler : la communication
Le corpus du dossier est très hétéroclite. Il nous a donc été difficiled’établir une unité d’analyse.
Ainsi, l’un des articles (« Les profs ont dit Oui à l’Europe ») n’a pas été retenu car étant trop en marge de la problématique qui nous a semblé pertinente.
Constat
1- L’enseignant, avant…
Dès le XIX° siècle, sont consacrés aux enseignants textes, récits, romans…
« Vers 1850, 1860, l’instituteur est représenté comme un pauvrebougre (…), brimé par le maire, le curé. » Image négative de l’instituteur, considéré comme brutal, qui apprend à savoir choisir et tailler ses verges pour bien frapper les élèves. Il cumule les petits emplois pour avoir de quoi vivre.
Puis, cette image est remplacée par celle de l’instituteur normalien : l’image du saint laïque, austère, tout de noir vêtu, strict, (…) notablepetit-bourgeois, instruit, auréolé du prestige de l’école normale. « Ses tics exaspèrent la classe dirigeante : il a la manie de discutailler, de pinailler, une certaine absence de contact avec la réalité. »
Et cette critique principale faite aux enseignants est encore d’actualité : on leur reproche de ne pas avoir le sens du réel : « ils sont dans leurs livres, pas dans la réalité. »
À partir de laPremière Guerre, la profession se féminise, et la version féminine du normalien est une « vieille fille à chignon et à costume passe muraille », aussi sévère et aussi paternaliste.
Dès 1950, la place est faite à des « enseignants avenants et habillés comme tout le monde. »
2- Vision de la société sur les enseignants par les chiffres, statistiques, et publicité.
Les parentsattendent toujours des enseignants le type d’éducation qu’ils ont reçu quand ils étaient élèves. Leur école était la bonne. Il y aurait donc une survalorisation des souvenirs d’enfance.
La société a tendance à se décharger sur les professeurs, les rendant « responsables de la violence dans les banlieues, du chômage, des accidents de la route, du sida… » « procès absurde », et « superficiel, car,dans le fond, les profs sont assez estimés, contrairement à ce qu’ils croient. »
Les enseignants n’ont pas du tout conscience du prestige qu’ils conservent. Ils s’estiment méprisés, sous qualifiés, sous-payés. Selon un premier sondage, la majorité juge son métier difficile, mais pourtant, bon nombre n’en ferait pas un autre. Selon un autre sondage, beaucoup font ce métier parce qu’ils « enrêvaient » et se sentent utiles, mais ne se sentent pas considérés pour autant.
La profession semble comporter de grands avantages aux yeux de la société : « beaucoup en vacances », « intouchables », « pas de comptes à rendre »…. Mais la conscience que les enseignants en ont les rend très susceptibles et ils ont tout de suite le sentiment « d’être persécutés ? » Ainsi, ils représenteraientla société actuelle « d’écorchés vifs qui n’arrêtent pas de se mettre en colère parce qu’on les méprise. »
Une étude à été menée en 2005 par le CSA pour déterminer quelle était l’image des enseignants dans la société.
Pour consulter en ligne cette étude :
http://www.csafr.com/dataset/data2005/opi20050629f.htm
Une majorité de français pensent que les professeurs « aiment leur…