Inculturation en afrique

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INCULTURATION

par :

-THONTWA SABUNGU VON José – 2010

Plan de travail

Introduction
I, Qu’est ce que l’inculturation
A.Pourquoi l’inculturation
B.Comment faire l’inculturation
II, Historique de l’inculturation en Afrique
III, Méthodologie et tendance
A.Méthodologie de l’inculturation
B.Tendances de l’inculturation
IV, Critiques
A.PertinencesB.Insuffisances
Conclusion

Introduction

Il y a de cela plusieurs siècles que les premiers missionnaires occidentaux apportèrent l’Évangile sur le continent africain. Leurs travaux consistaient à implanter, étendre et soutenir les premières communautés par une théologie importée. Celle-ci étant marqué par des courants religieux, ethnographiques et anthropologiques.1 La communautéchrétienne s’est développée sans oublier la montée en force de théologiens africains. André KAMARAGA renchérit en disant : « Le christianisme a atteint de nos jours des dimensions mondiales. Sa présence dans presque toutes les parties de la planète fait de notre époque un moment historique particulier pour la chrétienté. En effet, au cours des étapes précédentes de son histoire, jamais le christianismen’avait concerné autant de peuples, de races, de cultures et de conditions sociales différentes ».2

Mais depuis 1956 avec la parution d’un ouvrage collectif des prêtres africains intitulé : « Des prêtres noirs s’interrogent »3 , une nouvelle réflexion va tourner autour de l’africanisation de l’église. Depuis cette date, une abondante production de théologie africaine parut. La plupart de cesouvrages parlent de l’inculturation et de l’incarnation de l’Évangile en terre africaine.4

Comment comprendre la portée théologique et pratique de l’inculturation? Notre réflexion partira de la définition de l’inculturation, puis elle abordera le point de vue historique dans le contexte africain. L’apport de la question méthodologique et les tendances feront ressortir les bases du concept. Noscritiques et suggestions précéderont la conclusion générale qui devra ouvrir de nouvelles perspectives. N’ayant pas la prétention de clôturer un si vaste débat qu’est l’inculturation, nous voudrions inciter tous les chercheurs à s’investir dans ce champ qui est laissé en friche.

I. Qu’est ce que l’inculturation?

La tentative d’une réponse à la question liée au thème de l’inculturation doitse préoccuper d’un essai de définition du terme à deux niveaux. Nous devrons comprendre la raison d’être de l’inculturation et celle de sa pratique. En effet selon le Dictionnaire critique de la théologie, ce terme qui refait surface au siècle présent est plus vieux que l’histoire du salut.5 Dès lors, l’inculturation apparaît « comme rapport adéquat entre la foi et toute personne (ou communauté)humaine en situation socioculturelle particulière »6. Au-delà de toute considération historique, il convient de reconnaître que ses enjeux se trouvent dans « une prise de conscience nouvelle ».
Il en résulte que depuis l’antiquité, le rapport entre la société, les objets d’une considération ultime et la culture sont de réalités inséparables. Aussi, l’inculturation fait figure d’ « une démarchenécessaire à toute vie de foi et donc à toute Église locale, mais encore aussi une réalité plus ancienne que l’histoire du salut ».7 En effet, l’histoire biblique est jalonnée par cette réalité de l’inculturation. En dehors de sa portée vétérotestamentaire, sa réalité au sein de l’Église « est une dynamique qui va de l’Évangile à ce qui est le cœur de chaque peuple et communauté, par la médiation dulangage et des symboles accessibles et reçus par l’Église ».8

A.Pourquoi l’inculturation

Sur le plan théologique, l’inculturation cherche à comprendre et à intégrer le mystère de la trinité, la création et la rédemption. Nous pourrons dire que c’est la recherche d’une expression cohérente de l’Évangile, en tenant compte des réalités culturelles. C’est pourquoi, il est dit « qu’elle…