J’aurai voulu être égyptien
ALAA EL ASWANY exerce le métier de dentiste au Caire. Il est également journaliste. Il rédige des articles politiques, littéraires et sur la question sociale en Egypte. Dans ses écrits, cet auteur veut que son public partage les mêmes émotions tout en allant au de-là de leur différence, c’est-à-dire que chacun soit considéré comme des êtres humains.
Il produit ses premiers livres en 2002 avec «L’immeuble Yacoubian » et en 2006 « Chicago ».
En 2009, ALAA El ASWANY publie son livre « J’aurai voulu être égyptien ». Il s’est vu refuser trois fois la publication de son œuvre car ce-dernier met en scène un aspect négatif du gouvernement et de la société en Egypte.
Dans son ouvrage « J’aurai voulu être égyptien », on se demandera plus généralement comment est dénoncé l’irrespect des droitsde l’homme par l’intermédiaire du gouvernement égyptien actuel ainsi que sa société à travers la réalité et les paroles du narrateur.
Dans un premier temps nous analyserons la démarche établie par l’auteur pour dénoncer le gouvernement égyptien puis dans un deuxième temps nous verrons le reflet de sa société.
I) La vision de l’auteur sur le gouvernement égyptien
A) Le point de vueinterne du narrateur
Dans cet ouvrage, on observe plusieurs histoires dans lesquelles sont assimilés plusieurs narrateurs. Ils sont tous d’origine Egyptienne et apportent au lecteur à peu près le même point de vue sur le gouvernement de leur pays.
D’après les yeux et les paroles de l’auteur, ce gouvernement est corrompu, manipulé et censuré. On le remarque au moment de la publication de son livre.L’auteur doit écrire un désaveu pour approuver qu’il soit contre les opinions de son ouvrage. « Je soussigné, auteur de ce roman, annonce que je ne suis absolument pas d’accord avec les opinions qui se trouvent dans la bouche du héros, … » (page 21).
De plus, le gouvernement égyptien étend sa propagande dans le monde. Il cache et censure l’interne du pays c’est-à-dire les conditions de vie deshabitants de ce pays. « Je suis allemande, mais j’aime l’Egypte, je l’adore », « Je lui dis que les Egyptiens avaient une mentalité d’esclaves, de domestiques et qu’ils ne comprenaient que le langage de la force » (page 95).
Aussi, l’Etat Egyptien ferme les yeux sur certaines choses qui ne respectent pas l’être humain. Afin d’obéir à une certaine discipline dans la scolarité des écoliers, lesprofesseurs contredisent les règles. « Je tendis la main qu’il empoigna et sur laquelle il abattit sa baguette » (page 196).
D’après ces arguments, on observe un non-respect de certaines libertés qu’offrent le régime républicain Egyptien et donc un non respect des droits de l’homme.
B) La démarche de l’auteur
L’écrivain arrive, par l’intermédiaire de ses personnages, à porter des jugements surle gouvernement et sa société de façon indirecte. Afin d’argumenter ses propos, il fait jouer des personnages venus de l’étranger ainsi que des personnages habitant en Egypte. Cela met en valeur des sentiments qui ne sont pas du même point de vue et qui se basent en fonction des événements qu’ils ont vécus ou entendus.
En effet Issam Abd el Ati, héros de l’une de ses histoires, vit en Egyptedepuis sa naissance. Il considère son pays comme un monde animal se jouant de la loi du plus fort. « Vous l’aimez exactement comme on aime un spectacle pittoresque au cirque, ou comme on aime un animal rare au zoo », « Ils ne comprenaient que le langage de force » (page 95).
ALAA EL ASWANY met en scène dans l’une de ses histoires à des enfants qui se font battre par leur professeur. L’auteur metdonc en cause, le « trop » de liberté des enseignants sur leurs élèves et donc sur l’éducation de ces derniers. « Je criais, je pleurais, je l’implorais de me pardonner, mais il tapait, il tapait, … » (page 196).
De plus, on observe un point de vue étranger à l’Egypte. La jeune femme porte un avis complètement différent de celui de Issam qui provoque au lecteur un sentiment de confusion car il est…