Kant : 1ere et 2eme section

Emmanuel Kant (Immanuel en allemand) est un philosophe allemand. Né le 22 avril 1724 à Königsberg, capitale de la Prusse-Orientale, il y est mort le 12 février 1804. Fondements de la métaphysique des mœurs est une œuvre d’Emmanuel Kant parue en 1785.
Les Fondements de la métaphysique des mœurs est la recherche et l’établissement du principe suprême de la moralité.• Première section : Dégage le principe moral dans sa pureté.
• Deuxième section : Montre le principe moral applicable dans la conduite humaine.
Première section :
Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique.
Kant énonce le principe que : Il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n’est seulement une volonté bonnep.29. Il écarte ainsi tout ce qui relève du tempérament, de la chance ou des nécessités de l’action. Seule la volonté humaine peut être absolument bonne. C’est ce qui nous rend dignes du bonheur, même si nous pouvons ne pas être heureux. La fonction de la raison pratique n’est pas d’assurer le bonheur, mais la moralité, comme volonté bonne en soi-même. La bonne volonté est le vouloir intérieur derechercher le bien. La bonne volonté n’est pas une velléité. Elle est « l’appel à tous les moyens dont nous pouvons disposer. » p.30
La moralité d’une action ne dépend pas de son contenu mais de la volonté qui préside l’action. La moralité réside dans la valeur de la volonté et non dans le contenu de l’action. C’est la qualité de la volonté qui compte du point de vue moral.
La bonne volonté nedépend de rien d’autre car elle est extérieure à toute condition. Elle a une valeur absolue. A l’inverse, les talents de l’esprit, les qualités de tempérament ont une valeur relativement bonne car leur valeur dépend de l’usage de la bonne volonté. Ils ne sont pas bons en soi. S’ils sont mis au service d’une mauvaise intention, ils ne sont pas morals.
Le bien ne doit pas être fait par inclination,mais par devoir. Que serait un bien prescrit par la nature ? Le devoir est la nécessité d’accomplir une action par respect pour la loi morale. Quelle est cette loi dont la représentation détermine la volonté à être bonne absolument ?
Le concept de bonne volonté est contenu dans le concept du devoir p.36
Seule la loi peut être objet de respect et elle peut commander.
Avec le devoir, il estdifficile de vouloir le bien pour lui-même, sans intérêt, car on est tenté de satisfaire ses inclinations plutôt que d’accomplir son devoir moral. L’accomplissement de son devoir est un sacrifice des plaisirs.
Ainsi le concept du devoir à le même sens que celui de la bonne volonté mais il implique en plus l’idée de conflit, de lutte entre la raison et le désir (sensibilité). Le concept du devoirc’est donc une idée, un sentiment d’obligation.
Pour mettre en lumière les caractères véritables de la bonne volonté, Kant propose une série d’exemples. Il y a des actions conformes au devoir auxquelles nous sommes inclinées par un penchant immédiat : faire du bien à ses amis ; conserver sa vie. Ce sont des actes moraux, mais seulement s’ils sont faits par devoir.
Exemple le marchand p.33 : agir pardevoir = agir moralement donc rendre la monnaie juste et agir conformément au devoir = par intérêt, pense aux conséquences, à la fin de l’action donc penser à la loi si il ne rend pas la monnaie juste.
Le devoir traduit le fait que la bonne volonté se heurte chez l’homme aux tendances, à la sensibilité.
Toutes les facultés humaines se ramènent à deux : la raison et la sensibilité. Lasensibilité engendre l’égoïsme. La bonne volonté est donc la volonté conduite par la raison et la raison est la raison pratique. Trois exemples (critiques de la notion de bonne volonté) :
L’action morale ne tire pas sa valeur de son but mais de son propre principe.
Si la nature avait voulu notre bonheur, elle l’aurait assuré par l’instinct. L’instinct p.31 sert à beaucoup de chose mais il est…