L avar de molière
L’action se passe à Paris, dans la maison d’Harpagon, un riche bourgeois veuf et père de deux enfants, Cléante et Élise . Les deux enfants d’Harpagon craignent chacun pour leurs amours respectifs car l’avarice de leur père risque de mettre en péril leurs projets de mariage : » Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion , dit de lui La Flèche, le valet de Cléante, qu’il ne dit jamais : jevous donne , mais : je vous prête le bon jour « .
Élise est secrètement fiancée à Valère, gentilhomme napolitain qui lui a sauvé la vie lors d’un naufrage et qui s’est introduit chez Harpagon en qualité d’intendant. Cléante, lui, voudrait épouser Mariane, une jeune fille pauvre, dont il est amoureux. Secrètement Cléante se révolte contre l’avarice et le despotisme de son père qui ne lui permettentpas d’apporter de l’aide à Mariane. Il envisage même de s’enfuir avec sa bien-aimée à l’étranger.
Harpagon lui-même est rongé d’inquiétude : il a enterré dans son jardin une cassette contenant dix mille écus d’or et il craint qu’on ne lui dérobe. Obsédé par cette crainte, il soupçonne tout le monde et va même jusqu’à chasser brutalement, après l’avoir interrogé et fouillé, La Flèche, le valetde Cléante. Il soupçonne également ses propres enfants . Réussissant temporairement à calmer ses doutes , il leur apprend qu’il a l’intention d’épouser Mariane, de destiner Élise à Anselme, un vieillard de ses amis, et de donner pour femme à Cléante, une veuve de sa connaissance. Comme Élise s’oppose énergiquement à ce mariage que son père a imaginé pour elle, Harpagon demande à son intendantValère d’intervenir pour la convaincre. Ce dernier se retrouve ainsi dans un plaisant embarras. Il fait semblant de donner raison à Harpagon mais reste vigilant et n’hésiterait pas à fuir avec Elise si la situation le nécessitait.
ACTE Il
Cléante cherche à emprunter quinze mille francs. Son valet lui a trouvé un préteur , mais ce dernier réclame un taux exorbitant et y ajoute des conditionsabracadabrantes, notamment l’obligation d’y inclure un amas de vieilleries hétéroclites évaluées à un prix extravagant. Tandis qu’il s’indigne contre ces conditions tyranniques, Cléante découvre, lors de l’arrivée de maître Simon, la personne chargée de la transaction que le préteur avec qui il songe à entrer en affaires n’est autre Harpagon. Le père et le fils s’opposent violemment .
Frosine, uneintrigante se vante auprès de La Flèche d’obtenir d’Harpagon de bons subsides en échange de services qu’elle lui rend dans la négociation de son mariage avec Mariane. Profitant de l’absence d’Harpagon, le valet la met en garde contre l’avarice légendaire de son maître.
Arrive Harpagon. Frosine lui fait croire que Mariane a une prédilection pour les vieillards et qu’elle accepte de l’épouser.L’absence de dot tourmente pourtant Harpagon. Frosine le rassure en lui indiquant que les habitudes d’économie de la jeune fille pauvre constituent un réel atout. Vient le moment pour Frosine de se faire rétribuer. Harpagon reste sourd aux sollicitations de Frosine et prétexte une affaire urgente pour s’éclipser.
ACTE III
Harpagon, qui a invité Mariane à dîner, multiplie les recommandations àses domestiques, en particulier à maître Jacques pour limiter le plus possible la dépense. Devant les protestations de ce dernier Valère se joint à Harpagon pour inciter le cocher-cuisinier à faire des économies.
Maître Jacques se querelle avec l’intendant, reçoit des coups de bâton et jure de se venger à la première occasion. Mariane, conduite par Frosine, arrive, pleine d’appréhension et toutetremblante à l ‘idée de rencontrer Harpagon. Elle a une pensée émue pour le mystérieux jeune homme dont elle est amoureuse. Le physionomie d’Harpagon la rebute, elle est paralysée. Lorsqu’elle reconnaît Cléante, le jeune homme qui lui a fait la cour, elle est troublée. Les deux jeunes gens se font comprendre l’un à l’autre leurs véritables sentiments, en usant un langage à double sens, devant…