La comedie

SUJET 1 : Faut-il considérer les lois comme un mal nécessaire ?

Introduction:

amorce: Le Dom Juan de Molière semble peu enclin à suivre les lois de son temps. Il préfère séduire et perdre Don Elvire ou bien Charlotte. Pour lui, les lois sont un mal : elles le contraignent puisqu’elles l’empêchent d’exercer librement ses jeux de séduction. Libertin, il refuse de se plier aux lois etignore les réprimandes de son entourage. Les lois ne sont pour lui que pure contingence.Reformulation et annnce du sujet Mais qu’en est-il des autres hommes ? Perçoivent-ils eux aussi les lois comme un frein ? Les lois ont-elles lieu d’être ou ne sont-elles qu’accidentelles et contingentes ? En d’autres termes, faut-il considérer les lois comme un mal nécessaire ?Problème première partie:Ilsemblerait d’une part que les lois soient néfastes et inutiles. Effectivement, la loi me brime, car je ne peux pas me venger de celui qui a blessé ma sœur. La li le protège, tout en me laissant à mon désarroi. Ainsi répondre à une loi c’est accepter l’injustice, légaliser le crime et supprimer ma liberté. Et tout cela pour rien puisque le monde n’a pas changé. Une loi, au contraire, n’est-elle pas làpour instaurer la paix et la prospérité ?Problème seconde partie D’autre part, il semblerait que sans lois, le monde serait encore pire. Effectivement, obéir à une loi c’est faire des concessions pour pouvoir vivre en communauté, c’est-à-dire mieux vivre. En me soustrayant aux lois, je perds ma liberté naturelle mais j’acquiers une autre forme de liberté, à savoir la liberté civile. N’est-il pasmieux d’être reconnu en tant qu’humain plutôt qu’en tant que créature esclave de sa nature ?

Première partie:

Il semblerait, à priori, que la loi soit à la fois mauvaise et contingente. Les lois sont des alignements de mots définissant ce qu’un homme doit ou ne doit pas faire. Elles dictent la conduite à suivre, le comportement à adopter. Dès lors que chacun est maîtrisé puisquesous l’influence d’une loi, un climat de paix tend à s’instaurer. Comme le précise Hobbes, tant que l’homme n’est pas assuré de la paix, il vit dans un climat de guerre.Mais cette paix semble idéaliste. Effectivement, des lois régissent la Terre depuis des siècles voire des millénaires et la guerre n’a toujours pas disparu. Les guerres puniques sont terminées, la Seconde Guerre Mondiale aussi maisdes massacres ont toujours lieu. La loi est donc impuissante puisque non capable d’assurer la sécurité de l’homme. A quoi bon faire une loi si elle ne sert à rien ?

Quelle que soit l’utilité de la loi, elle existe et ne fait que me brimer. La loi restreint considérablement ma liberté puisqu’elle m’empêche d’agir comme je l’entends. En effet, la loi m’interdit de faire ce que je veux, me forçantà agir comme les autres. S’opposer à cette loi semble d’ailleurs périlleux. Par exemple, Frankenstein ignore les lois de son époque et crée un humain à partir de cadavres. Il entend ainsi faire progresser la science, et même l’humanité. Il est pourtant forcé d’abandonner, car ses activités sont contraires aux lois.La loi empêche donc le progrès individuel.

C’est en ce sens que la loi estinjuste. Comme l’explique Calliclès, les lois ne sont pas justes, et ce notamment parce qu’elles sont faites « par le peuple et pour le plus grand nombre ». Le fort est contraint par la loi à abandonner sa force, donc à abandonner une partie de lui, pour se rapprocher du faible. Le faible n’a quant à lui rien a perdre puisqu’il n’a d’avance rien. La loi est donc une entrave à la liberté de certainsindividus.

Transition:

Ainsi les lois ont une seule utilité : brimer ma liberté. La loi me force à adhérer à des principes, me réduisant par là au statut de faible, d’égal des autres : je deviens en quelque sorte autrui. Mais n’est-ce pas naïf de penser la loi comme l’ennemie de ma liberté ? Que serait un monde sans lois ? Comment me comporterais-je sans lois ?

Seconde partie:…