La convection au sahel

La convection au Sahel

Résumé

En été boréal, dans l’atmosphère sahélienne, la présence simultanée de la couche de mousson en basse troposphère, de l’AEJ (African Esterly Jet) en moyennetroposphère et du TEJ (Tropical Esterly Jet) en haute troposphère, fait ressortir les principaux champs de vent qui peuvent intervenir dans le déclenchement et l’organisation de la convection.L’appréciation de la mousson en termes d’épaisseur, d’intensité, de sa richesse en vapeur d’eau, de son organisation dynamique et de sa persistance dans le temps, est un élément fondamental dans le processus de laprévision de l’activité convective au Sahel.

Il est connu que l’AEJ, par ses instabilités barotrope et barocline, est susceptible de générer des ondes d’Est. Mais d’autres formes d’instabilitépeuvent accompagner l’AEJ et le TEJ et favoriser ainsi la mise en place de la convection en Afrique Sahélienne.

Les advections différentielles de température et de vorticité ne sont pas négligeableset peuvent être pris en compte pour expliquer la genèse des formations convectives au Sahel. Le réchauffement diurne étant assez prépondérant dans les mécanismes de formation de ces systèmesconvectifs.

L’analyse de l’évolution spatio-temporelle d’autres paramètres tels que la pression, le niveau de convection libre, la température potentielle équivalente (?e), la CAPE (Convective AvailablePotential Energy) et la CIN (Convective Inhibition) constitue une aide importante pour juger de l’occurrence de la convection.

La convection profonde organisée est en général dictée par la présence deconvergence marquée ou de vortex cyclonique bien alimenté en air humide dans le flux de mousson et celle d’onde dans le flux d’Est de la troposphère moyenne. Quant aux formations orageuses locales depetites dimensions, elles se caractérisent par une mousson peu épaisse et moins dynamique sur le continent.

La chaleur latente de condensation qui se réalise pendant la convection profonde…