La discrimination positive

SOMMAIRE

I INTRODUCTION

II L’HISTOIRE : d’où vient la discrimination positive ?

III Un instrument de lutte contre les pratiques racistes et sexistes

IV Une forme équitable de l’égalité

V Les impacts sur la population : négatifs et positifs

VI Conclusion

VII Annexes à la conclusion

Qu’est-ce que la discrimination positive ?

La discrimination positive estun ensemble de mesures cherchant à favoriser certaines catégories de personnes, dont les membres subiraient des discriminations systématiques. Il s’agit d’instituer des inégalités pour promouvoir l’égalité. Par là, on souhaite rétablir une égalité des chances, compromise par deux phénomènes : des pratiques racistes et sexistes d’une part, et une hausse des inégalités socio-économiques d’autrepart. Selon que l’on se trouve dans le premier ou le second cas, la mise en œuvre de la discrimination positive obéira à deux logiques très différentes :
Quand il s’agira de résorber des pratiques racistes ou sexistes, cela nécessitera la définition d’une « population cible » à partir de traits innés et indélébiles, appartenant à l’identité de l’individu [exemple : l’origine ethnique ou étrangère larace ou l’origine étrangère en France ] . En revanche, quand il s’agira de réduire des inégalités entre les populations, la définition des bénéficiaires passera par leur situation socio-économique. Il y a donc deux formes de discrimination positive à ne pas confondre.

HISTOIRE : D’où vient cette discrimination ?

La discrimination positive est apparue aux Etats-Unis, principalement pourles descendants d’esclaves, mais également pour tous citoyens souffrant de discrimination en raison de leur sexe ou de leurs origines ethniques. Aujourd’hui, certains cherchent à l’étendre en à l’Europe.
Le premier à utiliser l’expression : « affirmative action » est le président américain John Fitzgerald Kennedy ; elle fut ensuite reprise par son successeur M. Lyndon Johnson. Leurs idées étaientque malgré les lois en faveur de l’égalité, les noirs américains resteraient en retard par rapport au reste de la population. Le but était donc de faire en sorte que les noirs soient davantage représentés dans les emplois qualifiés, les universités, les medias, etc. Suite à cela, plusieurs lois sont instaurées et dans les années 60’, les premiers emplois dits « préférentiels » sont mis en place.Aujourd’hui, certains cherchent à l’étendre à l’Europe, où les discriminations sont multiples et avérées. Par exemple, selon une enquête de l’Observatoire des discriminations (Université Paris I), une personne d’origine maghrébine a cinq fois moins de chances d’obtenir un entretien d’embauche à CV équivalent.

Un instrument de lutte

Il faut introduire une distinction fondamentale si l’on veutcomprendre en quoi consiste précisément la discrimination positive. C’est une action qui vise à éliminer une inégalité passée ou actuelle, subie par un groupe de personnes, en lui accordant temporairement certains avantages préférentiels, notamment en matière de recrutement. Elle est jugée nécessaire pour accélérer l’évolution vers une société indifférente à la couleur de la peau de ses membres.La discrimination positive cherche donc à corriger les désavantages accumulés au fil des générations, par certains groupes. Ces droits sont donc considérés comme provisoirement nécessaires sur le trajet qui, réparant les tords passés, mènerait à une sorte de société « idéale ». Mais l’on peut douter de l’efficacité de telles mesures si celles-ci ne sont pas assorties de sanctions. L’on s’intéressede plus en plus à l’idée de réserver un certains nombre de sièges dans chaque législature, aux membres des groupes défavorisés ou marginalisés. C’est dans cet esprit que s’inscrit la loi sur la parité en France.

Une forme équitable de l’égalité

Une autre forme de discrimination positive consiste à orienter vers les plus démunis une part accrue des prestations sociales et des dépenses…