La laitiere et le pot au lait

Auteur de nombreux recueils de Fables et des contes et nouvelles, La Fontaine est classé parmi les représentants du classicisme. Poète, fabuliste, dramaturge et romancier Français, il choisit de critiquer dans chacune de ses fables la société qui l’entoure au travers de différents animaux comme dans: La cigale et la fourmis, le lièvre et la tortue, le corbeau et le renard ainsi que d’y apporterune morale, ce qui fit considérablement son succès.
La laitière et le pot au lait , écrit en 1678 est une fable en 2 parties distinctes, un récit puis une morale longuement développée. Elle est extraite du deuxième recueil des Fables. Elle nous relate les mésaventures d’une jeune laitière un peu trop rêveuse qui se voie ramener brutalement à la réalité
En quoi ce texte est-il un apologue?Lecture du passage
Pour cela nous allons étudier l’art du récit mis en œuvre et la particularité de la moral.
La Fontaine cherche à donner à sa laitière une image sympathique. En effet il lui attache dés le début de la fable son affection grâce au terme « notre laitière » (v7). De plus la description, courtes mais précise, nous renvoie à une image d’une jeune paysanne, un peu coquette, heureuse de serendre à la ville, tête en l’air, fraîche puisque « Légère » (v4) et « agile » (v5) et qui « allait à grands pas » (v4). La Fontaine retranscrit aussi l’image d’une femme soigneuse puisque son « pot au lait / [est] Bien posé sur un coussinet » et que « pour être plus agile, / [elle revêtit] Cotillon simple et souliers plats. »(v5/6). Au vers 23 il qualifie Perette de « dame » renvoyant à uneexpression moyenâgeuse, courtoise qui désignait les femmes aristocrates vénérées par les chevaliers. Ici La Fontaine laisse place à une légère ironie tout en gratifiant l’image de Perette.Afin de faire vivre le récit La Fontaine utilise de nombreux effets. Il utilise une alternance entre octosyllabes et alexandrins afin de donner au texte un rythme, il met grâce à cela en valeur le long et richedéveloppement de Perette ainsi que son arrivée et met de coté quelques détails comme sa description vestimentaire. La Fontaine joue aussi sur les temps puisque il commence par l’imparfait « prétendait arriver « (v3) et « allait à grands pas » (v4) supposant que l’action est déjà engagée jusqu’à l’utilisation d’un présent au début du développement de la pensée de Perette avec « il m’est » (v12) et dufutur a valeur de certitude comme « coûtera » (v16) donnant l’impression que Perette en oublie la principale action, c’est-à-dire vendre son lait. Par conséquence « le lait tombe » (v23) ainsi La Fontaine nous en montre les conséquences avec une gradation descendante c’est à dire « adieu veau, vache, cochon, couvée » (v23) et un présent de narration « tombe » (v23) suivie d’une accumulation de nom ;la césure de cet alexandrin se trouvant après « le lait tombe » met en valeur la suite de ce vers en effet il se trouve coupé à trois syllabes suivie de neuf. Enfin La Fontaine avait fait présage de cet incident en utilisant « prétendait » (v3) et en insistant sur le « légère[té] » (v4).En plus de rendre le texte vivant grâce a au personnage de Perrette et à sa façon d’écrire, La Fontaines’introduit dans la fable ce qui accentue cette impression de vie.

Il apparait important d’étudier le contenue de la morale qui semble n’en être pas tout à fait une. A première vue La Fontaine généralise la démarche de Perrette pour justifier celle-ci. Il la démarque tout d’abord par un saut de ligne puis l’introduit par deux questions rhétoriques ; l’utilisation du « quel » (v30) et « qui » (v31) nousrenvoie à une idée générale, ici La Fontaine ne désigne personne mais à la fois tous le monde. L’auteur cite « Picrochole [puis], Pyrrhus » (v32) ainsi que sa laitière en exemples puis « enfin tous » (v32) afin de généraliser le cas de Perette. Il inclus de même « autant les sages que les fous » (v33), La Fontaine nous indique donc que tous ce monde peu « songe[r] en veillant » (v34) et que…