La protection sociale en france permet-elle de lutter efficacement contre l’exclusion?
Histoire littéraire du XX-XXIème siècle
Conflits et tragédies
EN France, en Europe, puis dans le monde entier, par la succession des crises économiques (1929), et des guerres, (14/18, 39/45), notre XXème siècle aura été celui des drames majeurs de l’humanité. Au-delà des engrenages de haines et de violences, plusieurs évènements dominent cet horizon souvent tragique de l’histoirecontemporaine : la « grande boucherie » humaine de Verdun lors du premier conflit mondial ; la barbarie nazie, la déportation des Juifs et l’Holocauste lors du second ; en 1945 : Hiroshima ou les prémices de l’apocalypse nucléaire et Yalta ou le partage du monde en zones d’influences américaines et soviétiques ; dans les années 50 l’enlisement français dans les bourbiers d’Indochine (1954) puis d’Algérie(1954-1962) ; le durcissement de la « guerre froide » ; les conflits au Moyen Orient ; la montée de l’intégrisme musulman ; l’impuissance enfin de l’ONU à maitriser les conflits récents dans une Europe dont les déchirements nationalistes (Bosnie, Kosovo) n’ont rien à envier à ceux d’une Afrique (Somalie, Rwanda) souvent épuisée économiquement.
Rénovations, espérances et fracas
Pourtant, malgréces drames à répétition, la seconde moitié du siècle a vu se lever de nouvelles espérances, après les heures sombres de la défaites de 1940 et de l’Occupation, la France se redresse vigoureusement sur le plan économique pendant la brève 4ème République, avant que le Général de Gaulle, ne la dote en 1959 des institutions durables de la 5ème.
Sur le plan international, les années 60 furent aussipour la France celles de l’achèvement de la décolonisation, puis des débuts de la communauté européenne qui n’a, depuis, cessé de s’élargir. Ailleurs, dans le monde, d’autres évènements majeurs sont intervenus dans les 20 dernières années : la chute des grandes dictatures (Espagne, Grèce) ; celles surtout du mur de Berlin (1989) conduisant à la réunification de l’Allemagne ; la fin de l’apartheiden Afrique du Sud (1994) ou encore la difficile mais salutaire mise en pratique du « droit d’ingérence humanitaire » (Somalie, Bosnie). Et puis soudain, à l’aube du XXième siècle, un « grand fracas » sur New York, le 11 septembre 2001, et la déferlante à nouveau des attentats et des représailles du terrorisme et des expéditions punitives (Irak, Israël).
Faillites des idéologies et « défaite dela pensée »
Les dernières décennies du XXème siècle sont profondément marquées par le reflux puis l’effondrement spectaculaire de l’idéologie communiste, de ses divers « modèles » (soviétiques et chinois) et de plusieurs régimes qui l’incarnaient dans ses formes les plus dictatoriales ou sanguinaires (Roumanie, Cambodge). Mais la faillite du marxisme n’a pas pour autant donné corps, dans lemonde occidental, à une alternative incontestable. Propulsée par une formidable accélération des progrès technologiques et notamment des moyens de communication, la société dite de consommation a engendré ses propres crises dont Mai 1968 en France furent les signes avant coureurs : crises d’identité sociale (chômage, précarité), reflux des valeurs ou repères traditionnels (école, famille, religion).Il y a aussi le développement d’une culture de masse « américanisée » dont les supports techniques (télévision, informatique, internet) deviennent les nouveaux objets de « culte » planétaire.
Une belle époque sans lendemains
Aux lendemains du double « épuisement » du naturalisme et du symbolisme, le XXème siècle s’ouvre par une Belle Epoque qu’il est d’abord pour les trois grands genrestraditionnels. La poésie avec Apollinaire, le théâtre avec Claudel, et le roman avec Gide et Proust paraissent en effet retrouver un souffle nouveau et surmonter leur épuisement de la fin du XIXème. Mais la Grande Guerre précipite la brutale confrontation de la littérature et de l’art en général avec les réalités – techniques, sociales et idéologiques – d’un « modernisme » dont le poète Valéry avait…