La quête de la perfection physique – courtes réflexions

HUGO MORIN
Défis sociaux et transformations sociales
387-023-RO, gr. 101

RÉFLEXION
La quête de la perfection physique

Travail présenté à
Mme Diane Poliquin

Département de sciences sociales
Collège de Rosemont
Le 9 décembre 2009
Nous percevons, voyons, observons, tout ce qui nous entoure, de manière constante. Toutefois, ces observations sont toujours des questions de perceptions.Selon les situations que nous avons vécues, une certaine impression est dégagée des stimuli qui nous sont envoyés de manière visuelle. La question qui doit se poser ici est toute simple : est-ce que notre perception nous appartient totalement? Plus exhaustivement, est-ce que l’impression que nous avons des personnes autour de nous est réelle ou pourrait-elle être modelée par une influence externe,par exemple l’impact sur notre perception de la beauté physique qu’a la publicité? Pour analyser cette question, deux axes bien précis seront utilisés, soit le côté général de la question, pour ensuite appliquer ces théories à ma propre expérience.

Il est donc pertinent de souligner, premièrement, la fréquence abusive selon laquelle nous percevons les publicités. Par exemple, lors d’unbulletin de nouvelles de 30 minutes, une moyenne de onze minutes est utilisée pour faire circuler de la publicité[1]. La prépondérance accordée à la publicité, à l’intérieur des médias, est donc totalement disproportionnée. Cela est compréhensible lorsqu’on porte attention aux sources de financement des médias. Selon statistique Canada, en 2008, les radios privées ont fait des recettes de 1 595 335millions de dollars, dont 1 560 347 millions de dollars provenaient de la publicité[2]. Ainsi, c’est donc aisément concevable que cette proportion soit accordée à la publicité.
Là où la problématique est soulevée, c’est dans l’impact qu’a cette publicité sur la perception que nous avons des gens nous entourant. Le fondement de cette problématique est que les médias « entraîn[ent] la standardisation devision du monde »[3], et ceci est notable dans l’idée que nous avons de la beauté. La publicité va agencer notre conception de la beauté physique selon deux idées précises : en soulevant l’importance de la minceur et de la forme physique et, surtout, en nous procurant un sentiment de culpabilité par rapport à notre propre beauté[4].

De plus, en accentuant, par exemple, les concours de beauté,les médias vont faire la promotion de cette quête de la perfection physique. Ils vont pousser les individus à rechercher uniquement leur propre identité à travers leur apparence, malgré tout le contexte irréel de ces concours[5]. En ajout, cette publicité jouant sur la beauté superficielle est martelée de manière constante, à travers les magazines, les téléséries, et même dans le téléjournal, et« l’impact qu’ont les médias sur la perception que nous avons de nous-mêmes a maintes fois été démontré »[6]. Cet effet est tellement puissant que certaines Orientales vont adopter un style vestimentaire totalement controversé pour leur société, simplement parce qu’il reflète ce qui est véhiculé dans les médias américains, tandis que d’autres vont se faire casser les jambes pour les faireallonger[7]. La publicité, à travers tous les médias inimaginables, prend une place plus que considérable. Toutefois, ce qui en ressort est qu’ils revêtent cette importance prééminente puisque nous avons été aliénés à cette vision uniforme et nous leur accordons donc autant d’influence qu’ils en désirent.

Personnellement, je croyais avoir toujours été détaché de ce besoin de se fonder sur les apparencesphysiques pour percevoir les individus autour de moi. Par contre, lorsque je prends vraiment le temps d’y réfléchir, je n’ai jamais cessé de vouloir plaire physiquement, surtout en processus de séduction. Le désir d’attirer et de créer de la convoitise est difficile à parer, à mon humble avis. Un autre moment où le détachement est plus complexe à opérer se trouve dans les relations politiques….