L’absolutisme : l’idéologie royale moderne

L’absolutisme : l’idéologie royale moderne

Jean Bodin les 6 Livres de la République et Bossuet : qu’est-ce qu’être un roi absolu

République est ici à entendre dans le sens d’Etat (la chose publique)
Intro : Le pouvoir tend sans doute à l’absolutisme, dans la mesure où l’absolutisme est la forme la plus poussée de la souveraineté : il cherche à concentrer entre ses mains l’autorité (cftrois pouvoirs) et à centraliser l’administration (déjà commencé au MA, Baillis, justice royale d’appel, Etats Généraux (1302). A ce titre, Philippe le Bel, Louis XI se sont dans une certaine mesure conduit en souverain absolu (sortir de du système féodal pour reprendre aux seigneurs les droits de la puissance publique.
Jusqu’à la fin du XVIe, cependant certaines institutions (états généraux,parlements, notables, Etats particuliers : héritages du MA, où le roi a maintenu les assemblées des trois ordres qui existaient dans les grandes seigneuries du royaume avant leur réunion au domaine royal. Ils sont devenus un élément régional de l’administration monarchique. Ils rendent des services appréciables en atténuant les charges fiscales qui pèsent sur leur pays. Face aux intendants, ilsexpriment une certaine opinion publique. Mais ils perpétuent les inégalités entre les ordres),
Certaines institutions donc font contrepoids à l’autorité royale, on parle de monarchie tempérée. Ensuite au contraire l’absolutisme est plus net : les Etats généraux ne sont plus réunis, les Etats particuliers sont supprimés ou domestiqués, les parlements dominés. La monarchie absolue ou administrative est enplace. Se tournant s’effectue au XVIeme siècle.
Au MA la population a appuyé la conquête de la souveraineté par les capétiens (un moyen de s’affranchir de la pression seigneuriale), de même au XVIeme siècle l’opinion voit dans les théories politiques, issues des guerres de religion, la doctrine de l’absolutisme et encourage à la faire passer dans les faits.
I-La doctrine de l’absolutisme
1)JeanBodin affirme la notion de souveraineté
– La doctrine de l’absolutisme l’emporte car elle a pour appui la bourgeoisie, qui possède la fortune et qui détient les offices, et par là même fournit les cadres administratifs du royaume.
La Satire Ménippée (1594) reflète les idées de la Bourgeoisie parisienne et expose un programme ultra absolutiste : pour rétablir l’ordre après une longue période detrouble (guerres de religion 1559-1589, se termine par l’Edit de Nantes 1598), il faut renforcer l’Etat qui n’a qu’un seul représentant le roi. En effet, face à la crise du pouvoir royal deux courants s’opposent :
Ceux qui pensent voir disparaître les tyrans ou mettre en place une monarchie constitutionnelle : les monarchomaques comme François Hotman
D’autres, parmi lesquels Jean Bodin, veulentrenforcer le pouvoir souverain. Jean Bodin est le premier théoricien de l’Absolutisme.
– Ici face aux doutes sur le pouvoir royal, il oppose dans ses 6 Livres de la République, il oppose le despotisme arbitraire (la « monarchie seigneuriale ») à l’absolutisme légitime.
Il commence son analyse en insistant sur la notion de souveraineté. Il la défini comme la puissance absolue et perpétuelle del’Etat (la République). Ici, la première marque de la souveraineté est le pouvoir de faire la loi sans le consentement des sujets. Le principal trait de caractère de la loi est d’être indivisible (elle s’applique à tous). C’est pourquoi un régime mixte (séparation des pouvoirs) ne peut convenir, de fait la monarchie (pouvoir d’un seul) apparaît comme la meilleure forme possible.

2)Bossuet et LouisXIV : l’avènement de la monarchie de droit divin
Bossuet donne l’expression définitive de la doctrine absolutisme (elle a été préparée par le thème de la raison d’état soutenue par Richelieu : cf arbitraire).
Rappel de la place du sacre dans l’idéologie médiévale : le roi reçoit l’onction (principe de catholicité du roi : inconcevable qu’il ne soit pas catholique. Cette loi fondamentale est…