Le 17e siecle

LE XVIIè SIECLE EN FRANCE

La population de la France

Vers 1610, la France est composée d’environ 17 millions d’individus . Les paysans composent 90% de la population . Seuls 10% de la population parlent le français ; les patois régionaux se mêlent aux langues régionales et étrangères . Les 10% restant sont composés par la bourgeoisie, la noblesse et le clergé . On distingue dans le clergéle haut-clergé ( abbés et évêques ) et la masse des curés ou des moines, dans la noblesse, la haute-noblesse ( les Grands ) et la foule de la petite noblesse provinciale, dans le Tiers-Etat, la bourgeoisie, les paysans, les artisans .Les trois ordres :

1°) Le Tiers-Etat

Le taux de mortalité dans les campagnes au 17ème siècle est très élevé . L’Europe est alors régulièrement frappée par desépidémies et des famines dues au mauvaises récoltes et aux lourds impôts relevés pour faire la guerre .
En France de nombreux impôts frappent les paysans qui supportent la plus grande part du fardeau fiscal : la noblesse et le clergé ne paient pas d’impôts .
La taille est payée au seigneur ; elle comprend la Champart, payée en nature, et la capitation, somme due par tête d’habitant ; à quois’ajoutent la taille royale et la dîme perçue sur les récoltes par le clergé . La gabelle ( impôt sur le sel, seule denrée permettant la conservation des aliments ) varie selon les régions, certaines étant exemptées, d’où des trafics sévèrement réprimés . Enfin paysans et bourgeois doivent entretenir les troupes et loger à leur frais les armée de passage . Les paysans n’influent pas la politique .
Labourgeoisie fait également partie du Tiers-Etat .
La bourgeoisie commerçante et financière a continué à s’enrichir grâce aux besoins d’argent des rois et à la guerre .
Quoiqu’ils aient été ordinairement très riches, ils ont affecté de vivre d’une façon moins futile et plus austère .Beaucoup d’entre eux se sont intéressés à des questions religieuses, aux recherches scientifiques et aux Beaux-Arts. Par contre, les bourgeois d’affaires ont déployé un luxe encore plus grand que leurs prédécesseurs du 16ème siècle .
2°) La noblesse

Il existe deux sortes de noblesse :
– La noblesse d’épée : acquise au Moyen-Age par des services militaires .

– La noblesse de robes : formée de bourgeois anoblis grâce aux fonctions ou charges qu’ils avaient exercés .

La noblesse est dispensée de payerdes impôts mais ils n’ont pas le droit de travailler, sous peine de perdre leur titre .
Malgré leur importance, leur talent ou leur richesse, les nobles de robe étaient considérés de haut par les Grands . Ils étaient plus mal vus encore que les nobles provinciaux . La ruine financière de ces derniers s’est poursuivie après 1610 ; ils ont de plus en plus vécu dans la gêne . Ils ont perdu leursattributions administratives et ils se sont trouvés réduits à l’oisiveté .
La haute-noblesse ( les Grands ) est restée ce qu’elle était avant : une aristocratie placée très au-dessus de tous les autres français . Ils possédaient d’immenses propriétés ; les grandes charges leur étaient réservées ( ambassadeurs, chefs militaires … ) . Les Grands complotaient et ne essaient d’organiser des révoltescontre les personnes haut placées ( ministres, cardinaux …)
Leur pauvreté croissante est due au fait qu’il leur est impossible de travailler et certains d’entre eux sont devenus presque aussi misérables que les paysans .

3°) Le clergé

Le clergé possède les mêmes droits que la haute-noblesse . Les curés restaient, dans les campagnes, misérables, grossiers et ignorants ; beaucoup d’évêquesse désintéressaient de leur tâche . Après 1610, le clergé s’est amélioré ; la foi s’est raffermie chez les laïques ; l’incroyance a reculé . Ce renouveau catholique a contribué à susciter en France après 1630 un élan de charité . Des nobles, des clercs, des bourgeois ont entrepris de soulager la misère populaire toujours croissante .

RELIGION
Le renouveau du sentiment religieux et ses excès…