Le cr »dit lyonnais

Crédit Lyonnais L’affaire “Adidas“
1990 En Juillet 1990, le Groupe Bernard Tapie s’est porté acquéreur de la société Adidas auprès des soeurs Dassler, héritières des fondateurs de la marque. Afin definancer cet investissement de 1,6 milliards de francs, il a bénéficié d’un prêt syndiqué par la SDBO, filiale du Crédit Lyonnais et banquier du groupe Tapie depuis de nombreuses années. A cetteoccasion, les AGF, l’UAP et le Crédit Lyonnais entrent au capital de la marque de sport. L’entreprise a été rachetée pour une somme jugée peu élevée à l’époque car elle était dépréciée. Adidas affichaitdes pertes et, contrairement à ses grands concurrents comme Nike ou Reebok, fabriquait encore une part importante de sa production dans des pays à main d’œuvre onéreuse, comme l’Allemagne, paysd’origine du groupe. Le groupe Adidas a besoin d’être restructuré pour redevenir profitable, et c’est le but de Bernard Tapie lorsqu’il en prend possession. Pour dissiper les doutes que génèrent ce rachat parcelui dont la gestion de la société Testut commence déjà à nourrir les chroniques judiciaires, Bernard Tapie déclarera à la télévision : « Adidas, c’est l’affaire de ma vie ».
1992 – Malgré lesrestructurations engagées (recours généralisé à la sous-traitance et suppression massive d’emplois), l’entreprise continue d’afficher des pertes. En 1992, elle atteignent le niveau historique de 500 millionsde francs français. Le groupe Bernard Tapie, qui n’a pas les moyens financiers d’assumer ces pertes et de rembourser les emprunts contractés, décide de jeter l’éponge et de revendre Adidas. Il donnepour cela mandat à sa banque de trouver un repreneur, le prix de vente étant par lui fixé à 2 milliards de francs. Le groupe Bernard Tapie projette donc de faire une plus-value de 400 millions defrancs sur la revente d’une société qu’il laisse “en plus mauvais état“ que lorsqu’il l’a acquise.
1993 – Le 15 février 1993, pour la somme de deux milliards de francs français (315,5 M€), Adidas est…