Subprimes aux usa

Table des matieres

1. Synthèse de la crise 2

1.1. Un total de 500 milliards de perte et 300 milliards de recapitalisation 2
1.2. Colère et stupéfaction des épargnants 3
1.3. Les premières nationalisations, au Royaume-Uni, en Belgique et aux États-Unis 3
1.4. Les banques d’affaires américaines obligées de se restructurer après la faillite de Lehman Brothers 4
1.5. Degigantesques plans de sauvetage dans de nombreux pays 4
1.6. Le rôle des rehausseurs de crédit 5
1.7. Le rôle des agences de notation 5
1.8. Le rôle des règles comptables 5
1.9. Le rôle des produits financiers complexes 6

2. Causes invoquées 6

3. Aux Etats-Unis 8

3.1 Croissance du marché des subprimes 8
3.2 Déclenchement de la crise du subprime 8
3.3 Effet de contagion sur lesystème bancaire américain 9
3.4 Réaction du gouvernement américain à l’été 2007 9

4. La généralisation de la crise 10

4.1 Transmission de la crise par la titrisation 10
4.2 Transmission par les fonds d’investissement 11
4.3 Engagements indirects des banques 11

5. Épilogue judiciaire 11

6. Conséquences 12

7. Lexique 13

Crise des subprimesSynthèse de la crise

La crise des subprimes[1] s’est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers (hypothécaires) à risque aux États-Unis (les subprimes), que les emprunteurs, souvent de conditions modestes, n’étaient plus capables de rembourser. Révélée en février 2007 par l’annonce d’importantes provisions passées par la banque HSBC, elle s’est transformée en criseouverte lorsque les adjudications périodiques n’ont pas trouvé preneurs en juillet 2007. Compte tenu des règles comptables en cours, il est devenu impossible de donner une valeur à ces titres qui ont dû être provisionnés à une valeur proche de zéro. En même temps, les détenteurs ne pouvaient plus liquider leur créance. La défiance s’est installée envers les créances titrisées (ABS[2], RMBS[3], CMBS[4],CDO[5]) qui comprennent une part plus ou moins grande de crédits subprime, puis envers les fonds d’investissement, les OPCVM [6](dont les SICAV [7]monétaires) et le système bancaire susceptibles de détenir ces dérivés de crédit.
Cette crise de confiance générale dans le système financier a causé une première chute des marchés boursiers à l’été 2007 provoquée par un arrêt temporaire de laspéculation. Le trouble était désormais localisé dans le marché interbancaire qui permet le refinancement des banques. La méfiance dans la liquidité des « collatéraux » et l’incertitude sur la localisation des titres contaminés ont progressivement bloqué les relations interbancaires et commencé à mettre en difficulté nombre de banques à travers le monde. Les autorités ont d’abord cru à une crise deliquidité bancaire et les banques centrales n’ont cessé d’injecter massivement des liquidités dans le marché interbancaire. Le feu va ainsi couver jusqu’à ce que les premières faillites apparaissent, puis gagnent les premiers rôles de la finance internationale en septembre 2008.

1 Un total de 500 milliards de perte et 300 milliards de recapitalisation

À partir de l’été 2007, les banques du mondeentier ont dû passer chaque trimestre dans leurs comptes des dépréciations de la valeur de leurs actifs liées aux subprimes, en particulier les ABS et les CDO. De l’été 2007 à l’été 2008, ces dépréciations ont totalisé 500 milliards de dollars américains, ce qui a fait chuter d’autant les capitaux propres des banques. Certaines ont épongé ces pertes grâce à des augmentations de capital, en vendant enBourse de nouvelles actions.
Ces augmentations de capital ont totalisé 300 milliards de dollars de la mi-2007 à la mi-2008. Plusieurs fonds souverains, de pays asiatiques notamment, ont ainsi pris des participations significatives au capital des grandes banques américaines.
Mais ces recapitalisations sont restées inférieures de 200 milliards de dollars américains aux pertes constatées, une…