Le désir

Chapitre 1 : le Désir

Désir : ambition de possession

Passion : Souffir/subir ; Hegel va quand à lui dire que c’est  »l’énergie de la volonté ». La passion est si violente que l’on ne peut la vivre de manière durable.

Volonté : Expression du conscient, instrument du contrôle.

Au sens ordinaire ou commun du terme, le désir apparaît d’abord comme un mouvement qui pousse à s’approprierquelquechose que l’on ne possède pas et qui semble profitable à celui qui désire. De là suit necéssairement une variété quasie infinie d’objets du désir puisque chaque individu est susceptible d’avoir les siens propres. S’interroger sur le désir, c’est donc s’interroger à la fois sur un mouvement d’appropriation, et sur le ou les objets visés par ce mouvement. Si l’homme apparaît bien comme unêtre de désir, il faut se demander d’abord ce qui est à l’origine de sa tendance à désirer. Peut-on répondre au problème de l’origine du désir autrement que de manière mythique ou métaphorique ? Et si oui, cette origine est-elle à chercher dans l’objet qui suscite le désir ou dans l’être capable de désirer ? Si le désir peut se porter sur toutes sortes d’objets aussi bien matériels qu’immatériels(et de fait on peut désirer dormir et manger comme on peut désirer gloire et fortune) toutes les formes de désir sont-elles équivalentes ? Et dans quels mesures faut-ils distinguer désir et besoin ? Certains désirs ont-ils plus de valeurs que d’autres ?
Dire que le désir pousse à s’approprier ce que l’on a pas conduit-il à penser que le désir n’est que le signe d’un manque, d’une faiblesse, de lapart de celui qui désire ? Ne peut-on pas au contraire l’envisager comme une force spécifique de l’homme ? L’homme a la possibilité de satisfaire certains de ses désirs. Mais cela signifie-t-il qu’il pourrait un jour ne plus rien désirer Enfin, se pose le problème de savoir si l’homme doit toujours s’employer à satisfaire ses désirs. Quelle conduite doit-il adopter face à la multiplicité desdésirs dont il est le propriétaire ? Doit-il juguler (= maintenir) ses désirs, et si oui, au nom de quoi ?

I : Origine des désirs de l’Homme

1) Le désir et la faute

Faute différent de erreur !

Erreur : se tromper dans un raisonnement

Faute : (commettre une…) : transgresser une loi morale

Dans la Genèse, est présenté la création du monde et des Hommes. Puis vient la scène du péchéoriginel : Eve donne à Adam un fruit défendu. Yahvé chasse donc Adam et Eve du jardin d’Eden. Ils avaient tout, ils n’ont plus rien. Le désir va donc devenir à la fois l’instrument de la faute et la punition divine.

2) Désir et manque

a) le mythe d’Aristophane

« Jadis notre nature n’était pas ce qu’elle est à présent, elle était bien différente. D’abord il y avait trois espècesd’hommes, et non deux comme aujourd’hui : le mâle, la femelle et, outre ces deux-là, une troisième composée des deux autres ; le nom seul en reste aujourd’hui, l’espèce a disparu. C’était l’espèce androgyne qui avait la forme et le nom des deux autres, mâle et femelle, dont elle éait formée ; aujourd’hui elle n’existe plus, ce n’est plus qu’un nom décrié. De plus chaque homme était dans son ensemble deforme ronde, avec un dos et des flancs arrondis, quatre mains, autant de jambes, deux visages tout à fait pareil sur un cou rond, et sur ces deux visages opposés une seule tête, quatres oreilles, deux organes de la génération et tout le reste à l’avenant. Il marchait droit, comme à présent, dans le sens qu’il voulait, et quand il se mettai à courir vite, il faisait comme des saltimbanques quitournent en cercles en lançant leurs jambes en l’air ; s’appuyant sur leurs membres qui étaient au nombre de huit, ils tournaient rapidement sur eux-mêmes. Et ces trois espèces étaient ainsi confrontés parce que le mâle tirait son origine du soleil, la femelle de la terre, l’espèce mixte de la lune, qui participe de l’un et de l’autre. Ils étaient sphériques et leur démarche aussi, parce qu’ils…