Le pouvoir des fables la faontaine

Au-delà de l’imaginaire, le symbolique , ou du petit au grand Autre Ce document est à comparer avec les Ecrits, I, pages 11 à 61 dont laversion proposée est celle parue dans La psychanalyse n° 2, 1957 pp. 15?44 précédé d’une « Introduction », pp. 1?14. Le ton ici est plus libre, les concepts moins approfondis, mais tout y est. Les notes sont de moi, BC. PAIR OU IMPAIR ? AU-DELÀ DEL’INTERSUBJECTIVITÉ Un quod ultime. La machine qui joue. Mémoire et remémoration. Introduction à la Lettre volée. Je regrette que notre bon ami Riguet ne soit pas là aujourd’hui, car nous allons toucher à des questions sur lesquelles il aurait peut?être pu nous donner des lumières. Nous allons refrôler les données de ce qu’on appelle confusément la cybernétique, qui n’en est pas moins quelque chose qui nous intéresse au plus haut point dans la petite affaire que nous poursuivons depuis deux séminaires, qu’est-ce que le sujet ?, en tant qu’il est, techniquement, au sens freudien du terme, le sujet inconscient, et par là, essentiellement le sujet qui parle. Or, il nous apparaît de plus en plus clairement que ce sujet qui parle est au?delà de l’ego 1. 1 Repartons de l’acmé du rêve exemplaire de l’injection d’Irma 2. La recherche du rêve, pour autant qu’elle prolonge la recherche de la veille, arrive à la béance, à cette bouche ouverte au fond de laquelle Freud voit cette image terrifiante et composite que nous avons comparée à la révélation de la tête de Méduse. L’exemple de ce rêve n’est pas unique. Ceux qui ont participé à mes séminaires l’année d’avant qu’ils ne se tiennent ici peuvent se souvenir du caractère singulier du rêve de l’homme aux loups3, dont on pourrait dire qu’il a, sur l’ensemble de l’analyse de ce cas, une fonction analogue au point d’acmé que nous discernons dans le rêve de l’injection d’Irma. Il intervient en effet après une longue période d’ana?lyse dont Freud lui?même note le caractère très intellectualisé? terme qui n’est pas dans le texte, mais qui correspond bien à ce que Freud veut dire ?, sorte de jeu analytique, qui constitue pourtant une
Cette question de l’ego est au centre de plusieurs séminaires. Lacan s’oppose à la positivation de celui?ci. « Ce que Freud a introduit à partir de 1920, ce sont les notions supplémentaires alors nécessaires pour maintenir leprincipe de décentrement du sujet. Mais loin qu’il soit compris comme il le fallait, il y eut une ruée générale, véritable libération des écoliers –Ah ! le voilà revenu, ce brave petit moi ! On s’y retrouve ! Nous rentrons dans les voies de la psychologie générale !. Comment n’y renterait-on pas avec joie, quand cette psychologie générale n’est pas seulement une affaire d’école ou de commoditémentale, mais bien la psychologie de tout le monde ? On s’est trouvé content de pouvoir croire de nouveau que le moi est central. Et nous en voyons les dernières manifestations avec les géniales élucubrations qui nous viennent pour l’instant d’au-delà de l’eau. (…) Evidemment, nous avons tous tendance à croire que nous sommes nous. Mais nous n’en sommes pas si sûrs que ça, regardez-y bien deprès. (..) Ce n’est donc pas seulement à cette croyance naïve que l’on veut nous ramener. Il s’agit d’un phénomène à proprement parler sociologique (…) ». Nous verrons plus tard que la question de l’ego –principe de dissociation de l’être avec l’être? est centrale pour aborder l’altérité, principe sous?jacent à toute communication. 2 Voir « Le Rêve de l’Injection d’Irma », pages 203 à 237 in Le Moi dans la Théorie de Freud et dans le Technique de la Psychanalyse , Le Séminaire, Livre II, Seuil, coll. Points?Essais. 3 Voir Freud : L’Homme aux Loups, éd PUF, coll Quadrige. Titre original : Aus Der Geschichte einer infantilen Neurose (A partir de l’histoire d’une névrose infantile), 1914.
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