Le roman de renart
LE ROMAN DE RENART
AUTEUR :
Le Roman de Renart rassemble 26 branches, récits indépendants en octosyllabes à rimes plates, comptant les aventures d’un goupil. A l’origine autonomes, ces branches, composées entre 1175 et 1250 par des auteurs différents, s’inspirent de fabulistes latins (Phèdre, Esope), de traditions populaires (contes de nos provinces et plus rarementde l’étranger), et de certaines oeuvres comme l’Ysengrinus du flamand Nivard (vers 1152). Pierre de Saint-Cloud composa les premières branches (II et V), et leur succès retentissant en inspira d’autres (la branche IX est du prêtre de la Croix-en-Brie, la XII de Richard de Lison). Les auteurs des autres branches nous sont inconnus. Au XIIIème siècle, ces différentes branches sont regroupées dans unrecueil qui prend le nom de Roman de Renart. Elles se succèdent sans logique ni chronologie.
DATE DE PARUTION :
Entre 1175 et 1250
RÉSUMÉ :
BRANCHE II : Renart se faufile par une ouverture de la clôture dans le dans la ferme de messire Constant des Noues. Les poules l’ayant entr’aperçu s’enfuient, mais Chantecler le coq vient les rassurer. S’étant endormisur son tas de fumier, il rêve qu’un animal l’oblige à revêtir une pelisse rousse. S’éveillant tout effrayé, il consulte Pinte la poule qui lui affirme que le goupil rode, mais néglige son avertissement. Il se rendort, et Renart saute sur l’occasion pour happer le coq, qui l’esquive. Renart feint l’amitié et lui remémore la voix fabuleuse de Chanteclin son père, qui fermait les yeux en chantant.Après une hésitation, Chantecler tente de l’imiter, Renart bondit, l’attrape et s’enfuit. Alors que Pinte se lamente, l’alarme est donnée et les vilains poursuivent l’animal. Chantecler, dans sa gueule, devant les insultes des poursuivants, incite Renart à lancer un trait ironique, ce que ce dernier par amour propre s’empresse de faire. Le coq se dégage, le trompeur est trompé.
Renart,ayant aperçu la mésange, la salue et lui réclame un baiser, lui annonçant que Noble le lion vient de proclamer la paix éternelle entre les animaux. Méfiante, elle refuse de laisser ses oeufs, et Renart doit s’engager à fermer les yeux. L’oiseau effleure alors ses moustaches avec des feuilles, manque d’être happé et souligne sa perfidie. Feignant la plaisanterie, Renart l’invite à un nouvelessai, et la manque encore. Entendant le cor des chasseurs, Renart file sous les railleries du volatile lui rappelant la paix universelle.
Rencontrant Tibert le chat, Renart, affamé, renonce à sa première intention en voyant les dents et les griffes du félin, et lui propose une alliance contre Ysengrin. Tentant de pousser son compagnon dans un piège, Renart est surpris par un fermier etses chiens. En fuyant, Tibert le pousse dans le piège. Renart, coincé, s’échappe, meurtri suite à une maladresse du vilain.
Tiecelin le corbeau a dérobé un fromage. Renart qui l’a vu le salue et, lui remémorant son père, flatte la beauté de sa voix. Le corbeau chante, et sous les louanges reprend de plus belle, « Et li fromage chiet a terre ». Renart dédaigne le fromage, convoitantl’oiseau. Il supplie l’animal de venir le débarrasser de cette puanteur, expliquant que, blessé, il ne peut se mouvoir. Hésitant, le corbeau s’aventure, échappe de peu à la ruse du goupil, et s’en va sans demander son reste. Renart avale le fromage qu’il trouve maigre, s’introduit dans une caverne qui s’avère être la demeure d’Ysengrin. Sa femme, dame Hersent l’accueille aimablement, se laisse courtiserpar Renart, qui, avant de partir, souille et injurie les louveteaux. A son retour Ysengrin enrage, et au terme d’une course effrénée, Renart outrage dame Hersent, dont la décision de porter plainte parvient seule à calmer son époux.
BRANCHE V : Ysengrin se présente devant le roi Noble, et porte plainte contre Renart. Noble rassemble ses sujets pour rendre un jugement équitable….