Le statut du français au maroc -sociolinguistique –

La sociolinguistique

Définition

discipline vieille de quelques décennies, il faudrait pouvoir isoler l’objet de la « sociolinguistique » , tout en distinguant, d’une part de la « linguistique » et d’autre part, de la « sociologie du langage ».ces trois appellations ont pour vocation commune de couvrir l’étude du langage.

Il est communément admis que la sociolinguistique se fixe pourobjectif général d’étudier les rapports entre le langage et la société.

? Langage : terme générique regroupant toutes les variétés linguistiques (parlers, dialectes, langues)

? société : les statuts sociaux (comme officiels, vernaculaires, véhiculaires, locaux, nationaux, internationaux, etc.…) et des paramètres sociaux (usages, domaines, situations, attitudes….)

ils font l’objetde recherches variées : l’étude des variétés linguistiques, des contacts et des mélanges de langue, des significations sociales, des usages linguistiques, des attitudes des locuteurs et leurs catégorisations du réel langagier.

Ces traits qui permettent d’identifier les locuteurs à partir de leurs façons de parler.

? La sociolinguistique est l’étude des variantes socialement signifianteDiglossie

Définition

Lorsque deux variétés d’une même langue coexistent dans une même communauté de façon relativement stable ( sans que, sur une période de temps relativement longue, l’une n’assimile l’autre) et lorsqu’il existe une variété superposée, plutôt divergente et hautement codifiée, qui véhicule un corpus écrit abondant. Cette variété apprise à l’école est utilisée dans la plupartdes communications écrites ou orales formelles mais n’est utilisée par aucun secteur de la communauté pour la conversation ordinaire.

En fait, la caractéristique majeure de la situation diglossique est la spécialisation des fonctions. Une des variétés, dite haute (H) par les sociolinguistes, est utilisée dans des situations précises, comme par exemple, les offices religieux, les lettresformelles, les discours, les cours, les bulletins de nouvelle, les éditoriaux, la poésie … alors que l’autre variété, dite basse (B), est utilisée dans les conversations entre amis et familles, les séries radiophoniques.

Variété haute : c’est la langue dont le registre est standard ou soutenu ex. (arabe classique)

Variété basse : c’est la langue dont le registre est familier ex. (arabedialecte)

De ce point, la diglossie arabe se caractériserait par deux choses : premièrement, il s’agit de deux états d’une même langue et deuxièmement, ils assument chacun des fonctions différentes ; l’un est employé à l’écrit et doté d’une littérature règles de grammaire (H) (arabe classique) ; l’autre (B) (arabe dialecte) est essentiellement parlé et ne possède pas de littérature (écrite)

Ladiglossie : entre arabe et français

1. La diglossie langues de l’école/langues maternelles

L’espace linguistique marocain est partagé entre les langues orales, qui seraient des langues « faibles » ou « dominées », et des langues écrites, ou langues « fortes », « dominantes ». Le premier groupe, constitué par l’arabe dialectal et le berbère, se limite à l’expression populaire et lesecond groupe, formé par l’arabe standard et le français, réservé aux espaces académique et administratif.

2. Compétition entre langues de « l’école » : arabe standard/français

Langue académique, l’arabe standard et le français, sont « étrangers à l’univers mental de l’enfant marocain » (Môatassim 1992 : 42), dont la langue maternelle est l’arabe dialectal et le berbère. Généralementapprise à l’école, ils sont tous deux perçus comme langues de prestige même s’ils ont des statuts différents : l’arabe standard a un statut de jure en tant que langue officielle et le français a un statut de fait, comme première langue étrangère, axée sur la modernité et l’ouverture sur le monde extérieur. Il est cependant difficile de parler en termes de variété basse/variété haute pour les deux…